Elektro Moskva

En Russie aujourd'hui, des musiciens qui préfèrent la « bidouille » aux instruments occidentaux trop formatés, sont à la recherche des premiers synthétisœurs bricolés avec les rares composants disponibles, sortis sous le manteau par des scientifiques passionnés, parfois avec la complicité d'agents des services secrets. La liberté n'est pas dans l'écriture musicale, demeurée sous contrôle pendant l'ère communiste, mais dans les composants eux-mêmes, incapables de reproduire plusieurs fois la même sonorité : une sorte de lutherie punk. L'influence de Léon Thérémine hante cette narration où des documents rares sont dévoilés. L'histoire du synthétiseur soviétique comme métaphore du quotidien sous le système soviétique: rien ne fonctionne, mais on se débrouille. Un conte moderne qui montre comment la créativité et la détermination sont parvenues à percer le rideau de fer. Best Music Doc 2014, Unerhört Musikfilmfestival, Hamburg.