Pomelo

Pomelo, un quartier populaire et historique de Hanoi, doit être détruit. Une nouvelle autoroute le remplacera. Dès les premières images du film, les machines de destruction sont à l’oeuvre et les ruines envahissent l’écran. Au milieu des décombres, la vie s’organise. Il y a d’abord les travailleurs comme Huy et Quyen venus des provinces rurales du pays récupérer des structures des bâtiments tout ce qui pourra être revendu. Aux prises avec des chefs peu scrupuleux et la mafia locale, ils doivent aussi lutter les uns contre les autres pour défendre leur territoire et s’assurer une maigre part du butin. Face à eux et malgré les appels des haut-parleurs leur ordonnant de quitter les lieux au plus vite, certains habitants résistent encore. C’est notamment le cas des élèves d’une école de coiffure à qui ce film devait à l’origine être entièrement consacré. Jusqu’à l’écroulement de leur école, ils s’empressent d’apprendre ce métier qui pourra peut-être leur offrir un avenir meilleur. Avec ce film, Tran Phuong Thao et Swann Dubus donnent ainsi à voir un nouvel exemple de la gentrification en marche dans le monde et nous dévoilent un peu de la complexité de la société vietnamienne actuelle.