Cycle Mois du doc 2020

Rétrospective Izza Génini

Cycle programmé par Elodie Saget, MÉDIATHÈQUE DU MUSÉE DU QUAI BRANLY dans le cadre du Mois du doc 2020

RÉTROSPECTIVE ET MASTER CLASSE Samedi 28 et dimanche 29 novembre 2020

À l’occasion de la 39ème édition du Festival International Jean Rouch, les Rencontres du Film Ethnographique du musée quai Branly se consacrent au cinéma d’Izza Génini. Izza Genini est productrice, distributrice et réalisatrice. Son travail de documentariste sur les musiciens traditionnels (de l’Atlas et plus largement) du Maroc, est le plus complet et fait aujourd’hui figure de référence.

Née à Casablanca en 1942, Izza Génini quitte son Maroc natal en 1960 pour suivre ses parents en France. Elle suit des études de lettres et de langues étrangères à la Sorbonne et à l’Ecole des Langues Orientales avant de s’occuper de 1966 à 1970 des relations extérieures des festivals de Tours et d’Annecy et d’intégrer puis diriger la salle de projection et de montage professionnelle Club 70. En 1973, Izza crée la société SOGEAV pour la distribution des films en Afrique francophone la diffusion des films africains à l’étranger. Elle est la première femme marocaine à se consacrer à la production et à la distribution de films africains. Son rôle dans ce domaine est fondamental puisqu’elle produit en 1981 le film «Transes» de Ahmed El Maânouni, sélectionné par le comité de la World Cinema Fondation de Martin Scorsese comme un des chefs d’œuvres de l’histoire du cinéma international. En 1987, en pionnière, elle commence la production et la réalisation d’une collection de films documentaires consacrée à la richesse culturelle et musicale du patrimoine marocain intitulé «Maroc, corps et âme», qui inclue plus de 15 films: «Louanges», «Des luths et délices», «Gnaoua», «Malhoune», « Rythmes de Marrakech», «Chants pour un Shabbat», «Cantiques Brodés», «Moussem» (Prix Jules Verne 91) "Vibrations en Haut Atlas", "Nuptiales en Moyen Atlas" .

Elle réalise d’autres films sur la musique et plus largement, sur le patrimoine culturel marocain. Son film «Retrouver Ouled Moumen », un retour initiatique aux origines de sa famille, remporte le Prix du Festival du film d’histoire de Pessac, en 1995. Elle est aussi l’auteur de deux ouvrages « Maroc » et « Maroc, Royaume des 1001 fêtes ». Elle compose ainsi un ensemble cohérent, entièrement tourné vers la richesse de la culture immatérielle marocaine, cultivant ce que Roland Carrée, critique et chercheur, définit justement, comme « une vision et un style proprement cinématographiques (…). La quasi absence de didactisme, le regard proche et complice de la cinéaste (..) les séquences étirées et le travail ambitieux accordé à l’image et au montage» en font « d’authentiques œuvres dont l’impact émotionnel gagne en profondeur lorsque Izza Génini (…) se met davantage à nu pour évoquer moins le patrimoine de son pays d’attache que son rapport personnel à celui-ci » (revue Répliques n°13 d’octobre 2019). Par ses films passent le plaisir de la musique, la sensibilité à cet art et les savoirs qui permettent de le comprendre et de l’aimer encore davantage.

Dans ce cycle

  • 14 films
  • 6 projections
  • 1 conférence / master classe
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Projection : 24 novembre 2020 à 18h - MÉDIATHÈQUE DU MUSÉE DU QUAI BRANLY (Île-de-France , PARIS )

Projection : 28 novembre 2020 à 14h - MÉDIATHÈQUE DU MUSÉE DU QUAI BRANLY (Île-de-France , PARIS )

Conférence / Master classe

Conférence / Master classe : 28 novembre 2020 à 16h30 - MÉDIATHÈQUE DU MUSÉE DU QUAI BRANLY (Île-de-France , PARIS )
Master classe : Rencontre et discussion avec Izza Génini

À l’occasion de la 39ème édition du Festival International Jean Rouch, les Rencontres du Film Ethnographique du musée quai Branly se consacrent au cinéma d’Izza Génini. Izza Genini est productrice, distributrice et réalisatrice. Son travail de documentariste sur les musiciens traditionnels (de l’Atlas et plus largement) du Maroc, est le plus complet et fait aujourd’hui figure de référence. Née à Casablanca en 1942, Izza Génini quitte son Maroc natal en 1960 pour suivre ses parents en France. Elle suit des études de lettres et de langues étrangères à la Sorbonne et à l’Ecole des Langues Orientales avant de s’occuper de 1966 à 1970 des relations extérieures des festivals de Tours et d’Annecy et d’intégrer puis diriger la salle de projection et de montage professionnelle Club 70. En 1973, Izza crée la société SOGEAV pour la distribution des films en Afrique francophone la diffusion des films africains à l’étranger. Elle est la première femme marocaine à se consacrer à la production et à la distribution de films africains. Son rôle dans ce domaine est fondamental puisqu’elle produit en 1981 le film «Transes» de Ahmed El Maânouni, sélectionné par le comité de la World Cinema Fondation de Martin Scorsese comme un des chefs d’œuvres de l’histoire du cinéma international. En 1987, en pionnière, elle commence la production et la réalisation d’une collection de films documentaires consacrée à la richesse culturelle et musicale du patrimoine marocain intitulé «Maroc, corps et âme», qui inclue plus de 15 films: «Louanges», «Des luths et délices», «Gnaoua», «Malhoune», « Rythmes de Marrakech», «Chants pour un Shabbat», «Cantiques Brodés», «Moussem» (Prix Jules Verne 91) "Vibrations en Haut Atlas", "Nuptiales en Moyen Atlas" . Elle réalise d’autres films sur la musique et plus largement, sur le patrimoine culturel marocain. Son film «Retrouver Ouled Moumen », un retour initiatique aux origines de sa famille, remporte le Prix du Festival du film d’histoire de Pessac, en 1995. Elle est aussi l’auteur de deux ouvrages « Maroc » et « Maroc, Royaume des 1001 fêtes ». Elle compose ainsi un ensemble cohérent, entièrement tourné vers la richesse de la culture immatérielle marocaine, cultivant ce que Roland Carrée, critique et chercheur, définit justement, comme « une vision et un style proprement cinématographiques (…). La quasi absence de didactisme, le regard proche et complice de la cinéaste (..) les séquences étirées et le travail ambitieux accordé à l’image et au montage» en font « d’authentiques œuvres dont l’impact émotionnel gagne en profondeur lorsque Izza Génini (…) se met davantage à nu pour évoquer moins le patrimoine de son pays d’attache que son rapport personnel à celui-ci » (revue Répliques n°13 d’octobre 2019). Par ses films passent le plaisir de la musique, la sensibilité à cet art et les savoirs qui permettent de le comprendre et de l’aimer encore davantage.

Projection : 28 novembre 2020 à 18h30 - MÉDIATHÈQUE DU MUSÉE DU QUAI BRANLY (Île-de-France , PARIS )

Projection : 29 novembre 2020 à 11h30 - MÉDIATHÈQUE DU MUSÉE DU QUAI BRANLY (Île-de-France , PARIS )

Projection : 29 novembre 2020 à 14h - MÉDIATHÈQUE DU MUSÉE DU QUAI BRANLY (Île-de-France , PARIS )

Date de mise à jour :