Troisième printemps

Le réalisateur se montre attentif aux gestes et paroles aussi bien des enfants que des «maternantes», nom donné au personnel exclusivement féminin. Il donne du temps et de l’espace aux enfants avec leurs maternantes comme aux personnels entre elles lors de l’arrivée des enfants ou de bilans d’étape dans un cadre de vie qui se veut le plus proche possible d’une structure familiale : les repas pris dans la cuisine, la chambre, la lecture d’une lettre d’un papa etc. La caméra se fait complètement oublier dans ces moments intimes. Peu de scènes sont tournées à l’extérieur : jeux dans le parc de l’institution, chemin pour aller au marché. Pas ou peu de musiques, aucun commentaire en «off». Le spectateur se sent reçu au cœur de la vie et des relations entre enfants et adultes. A lui de juger de l’écoute des enfants , du travail psychanalytique et psychologique entrepris pour sauver ces enfants. Pourquoi ce titre Troisième printemps ? l’explication en est fournie à la toute fin du film : c’est le 3ème anniversaire d’un petit garçon.