Mercredi 1er décembre à 18h :
Carte blanche à René Vautier
Projection en sa présence (sous réserve) de "Afrique 50" (20’, 1950) ainsi que "Les Trois Cousins" (1969, 35') et "Les Ajoncs" ( France, 1970, 12', vo), (ces deux films avec Mohammed Zinet), René Vautier Prod.
La projection sera présentée et suivie d'un débat avec Moïra Chappedelaine Vautier
Dans l'histoire du cinéma français, Afrique 50 est le premier film ouvertement anticolonialiste. Cette attaque en règle de la politique africaine de la France est un brûlot, que le gouvernement français tentera d'étouffer par tous les moyens. Le film fut censuré en France de 1950 à 1990, et valut à René Vautier treize inculpations et une condamnation à un an de prison.
Les Trois Cousins, fiction tragique sur les conditions de vie de trois cousins algériens à la recherche d’un travail en France. L'Award pour le meilleur film pour les Droits de l'Homme à Strasbourg en 1970
Les Ajoncs. Un immigré maghrébin vend des ajoncs dans une petite ville de Bretagne. Sa carriole est renversée par un agent de police raciste. À la sortie de l’usine située près de là, les ouvrières en signe de solidarité ramassent les fleurs dispersées et les lui paient. Une fable poétique et humoristique.
Le Mois du film documentaire, De la décolonisationMercredi 8 décembre à 17h :
Projection du film "Qu’ils reposent en révolte (des figures de guerre)" (155’, Noir Production, France, 2010, vo) de Sylvain George en sa présence. La séance sera présentée par Marie-Pierre Duhamel Muller, programmatrice, membre du comité de sélection de la biennale de Venise (sous réserve)
Composé de fragments qui se renvoient les uns aux autres et se télescopent dans des jeux spatio-temporels, ce film rend compte de la situation des personnes migrantes à Calais de 2007 à 2010. Et par là-même, des politiques engagées par les États policiers modernes qui outrepassent les lois et créent des zones grises, espaces indistincts entre l’exception et la règle. Un découpage conceptuel, un « partage du sensible » se révèle : l’individu traité comme un criminel, se voit « dénudé », privé des droits les plus élémentaires qui font de lui un sujet de droit, réduit à l’état de « corps pur », ou de « vie nue ». Biopolitique majeure.
Le Mois du film documentaire, De la décolonisation