LA COLLECTION COURTS 2023

Fiction · France & Iran · 2022 · Couleur · 16’
Scénario : Zahra Ensafi, Mahdieh Toosi
Production : Envie de Tempête Productions & The Globe CSF
Prix / Sélections : Festival international du court métrage
de Clermont-Ferrand, Festival international du court métrage
de Palm Springs, Festival international du court métrage de Vila do Conde.

Aban, 9 ans, vit avec sa mère Nazanin depuis le divorce de ses parents.
Sous la pression du père, Nazanin doit détourner leur enfant de son attirance
pour la féminité. Un jour, Aban pense vivre l’opération de ses rêves…

L’Iran est le seul pays du golfe à reconnaître par la loi le changement d’identité.
En réalité, les personnes transgenres sont le plus souvent rejetées. Le
scénario du film illustre parfaitement ce tabou. Les non-dits en disent beaucoup
sur le sujet de la transidentité dans la société. L’interprétation juste
et poignante du jeune protagoniste, la mise en scène, les prises de vues
soignées font de ce court métrage une réussite !
– Maryse Mangin, médiathèque du Thillot (88)

Fiction · France · 2023 · Couleur · 39’
Scénario : Sébastien Betbeder
Production : Envie de Tempête Productions
Prix / Sélections : Prix du public Festival du cinéma de Brive, Festival
international du court métrage de Vila do Conde, Champs-Elysées Film
Festival.

Mimi vit à Douarnenez depuis toujours. Elle travaille au cinéma Le Club et
ce soir, elle doit accueillir Gaspard Kermarec, un réalisateur dépressif venu
présenter un film déprimant dans cette ville que lui a quittée à la fin de
l’adolescence.

Mimi de Douarnenez est une comédie douce-amère. Sous une apparente
légèreté le film aborde des sujets empreints de mélancolie : la
désertion par le public d’une salle de cinéma art et essai dans cette ville
de province, le choix de Mimi d’être restée là où elle a grandi, dans une
vie presque paisible auprès de son père qu’elle accompagne depuis le
décès de sa mère. Si elle prend la vie comme elle se présente, le retour
de « l’enfant du pays » devenu réalisateur à Paris vient bousculer cet
équilibre plus fragile qu’il n’y parait. En mettant leurs choix de vie respectifs
en regard, des doutes et espoirs naissent sans être nommés.
Si des situations rocambolesques tout comme les pensées en voix off de
Mimi viennent pimenter le fil narratif du film, lui conférant humour et irréalité
parfois, la dernière image fixe du film sur le visage de Mimi, mi rêveuse mi
triste, nous ramène à une empathie réelle et sincère pour ce personnage
amical.
– Sarah Doucet, Médiathèque d’Orléans (45)

Fiction · France · 2023 · Couleur · 21’
Scénario : Atsushi Hirai, Martin Bertier
Production : MLD Films
Prix / Sélections : Grand prix Festival international du court métrage
de Winterthur, Quinzaine des Cinéastes - Festival de Cannes,
Festival international du Film de San Sebastian, Festival du Nouveau
Cinéma de Montréal, Festival international du court métrage
de Clermont-Ferrand.

C’est le dernier jour de l’année et la nuit tombe sur la petite ville de Toyama,
au Japon. Un homme se présente au bain public pour récupérer un objet
oublié. Mais une fois à l’intérieur, la promesse d’un bain chaud le pousse à
rester.

Il est des films qui nous racontent beaucoup en peu de temps et peu de
mots. Cette qualité intrinsèque à la forme courte honore le film de Atsushi
Hirai, pour notre plus grand plaisir de cinéphile.
Par un récit minimaliste et un sens du détail et des cadres, par une maîtrise
de la bande son et du hors-champ, par des instants suspendus à la frontière
de la fiction et du réel, le cinéaste nous raconte avec délicatesse et subtilité
l’état affectif de son personnage principal. Ce dispositif narratif, associé aux
petits riens du quotidien d’un bain-douche, ménage ses effets pour nous
emmener jusqu’au dénouement. Une belle leçon de cinéma concise sur le
deuil, l’absence et ses conséquences.
–
Fabien Van Loyen, Médiathèque Boris Vian, Louviers (27)

Fiction · France · 2022 · Couleur · 24’
Scénario : Mathilde Chavanne
Production : Apaches Films
Prix / Sélections : Semaine de la Critique - Festival de Cannes,
Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand.

Gabriel va mal, le monde va mal, tout va mal. Heureusement, des fois, les
âmes en peine s’aimantent. Ainsi Margot embarque dans la nuit de Gabriel.

Une délicieuse histoire d’un retour vers le bonheur, entrecoupée de quelques
numéros musicaux très réussis. Les héros sont du côté de ceux qui chutent,
mais se relèvent à la fin. Quel plaisir de voir une comédie sentimentale habile
qui se termine bien !
–
Maria Courtade, Médiathèque Jean-Pierre Melville, Paris (75)

Fiction · France · 2022 · Couleur · 25’
Scénario : Paul Rigoux
Production : G.R.E.C
Prix / Sélections : Prix du public Festival Premiers Plans d’Angers,
Grand Prix FIFIB, Prix du meilleur premier film Festival Côté Court
de Pantin.

Jean est un « lent », il construit sa vie autour de ses angoisses, et se considère
inadapté à la vie en société. Il vit en colocation avec Alex, qui lui, est
un « rapide ». Passionné par l’aérodynamisme et l’eurodance, Alex vit vite, se
pose le moins de questions possible. Un matin, il reçoit chez eux une amie
« rapide », Lou, alors que Jean avait lui aussi prévu de recevoir une amie
« lente », Caroline.

Deux colocataires complètement aux extrêmes : Jean est très calme, lent,
Alex, lui, est un rapide plein d’énergie. Ce film est dans le temps, le rythme :
RAPIDE mais il nous apprend les vertus de la lenteur ! Un court métrage
philosophique. Un vrai coup de cœur !
–
Eddie Laborie, médiathèque Villeneuve les Salines, La Rochelle (17)

Animation · France & Israël · 2022 · Couleur · 11’
Scénario : Mor Israeli, Tamar Surovich
Production : Su Art Productions, Cross River Productions
Prix / Sélections : Animatou - Festival international du film d’animation
de Genève, Festival international du court métrage de Sapporo,
Festival du film court en plein air de Grenoble.

Pour la première fois, Tamar accompagne son père en voyage. Elle apprendra
alors une partie cachée de son histoire.

Au moyen d’un graphisme épuré, Mor Israeli restitue avec pudeur la
conscience enfantine : aux limites de son espace et de son entendement
répondent le jeu, la joie, la fraîcheur de l’instant présent et la résilience.
L’apparente naïveté du trait se conjugue à une incroyable expressivité qui
se passe de la parole.
–
Alexia Vanhée, Bibliothèque nationale de France Paris (75)