Etre artiste, vivre de son art, est-ce possible ? « La mort, les indices, la terre » : voilà à quoi s’intéresse Juliette, qui n’est pourtant ni archéologie ni anthropologue mais essaie d’être artiste, d’exprimer à travers l’art ce qu’elle a à dire aux yeux du monde. Mais Juliette est aussi une jeune femme qui veut vivre, aimer et être aimer, être elle-même dans sa vie comme dans son art. Juliette parle et se met en scène devant la caméra d’Alice Kohl, mange, pleure, crée, expose et nous expose son œuvre et son processus de création en même temps que ses états d’âme, ses interrogations, sa révolte contre les hommes qui ne savent pas aimer, les assistantes sociales qui ne comprennent rien aux artistes.
Le beau portrait, visuellement très travaillé, d’une jeune femme à fleur de peau, passionnée et entière, tour à tour arrogante et émouvante dans sa quête de reconnaissance, qui pose les questions essentielles de la vocation mais aussi du statut de l’artiste dans notre société.