Patrick, dernier marin pêcheur de Dunkerque se suicide en 2019. Son fils Florent, ainé des enfants, prend la suite en souvenir de son père et par respect des traditions familiales (10 générations de marins pêcheurs). Au sein d’une famille très unie, il le fait à contre-coeur, « pas le choix ».
Le cinéaste le suit, s’affairant sur le bateau, souvent seul à réfléchir, isolé. Il n’a pas l’air heureux, s’inquiète de la suite, de son choix de rester. Il le filme aussi dans sa vie, jouant aux jeux video, au bowling, avec ses amis. Les conditions de pêche sont devenues très difficiles, trop peu de ressources. Très vite arrive la tante. Personnalité solaire, pleine d’énergie et enthousiaste. Son temperament contraste avec celui de Florent. Directrice financière à Paris, elle vient pour soutenir son neveu, l’accompagne dans ses demarches admnistratives, cherche avec lui des solutions pour péréniser l’entreprise familiale.
Plus que le portrait d’un jeune marin pêcheur ou d’une famille, ce film nous parle de transmission, d’héritage, de la perte, des changements du monde. Transmettre autrement. C’est un film sur l’après, après la mort du père, après la fin d’un monde, sur le temps qui passe et celui de la maturité.