Avec sa petite caméra, Zoé Chantre compose un journal filmé original en tissant des matériaux hétérogènes : film d'animation minimaliste dessiné au crayon sur un cahier d'écolière, gros-plan de parties de son corps, d'objets vivants ou morts, portraits de ses parents, conversations en webcam.
Ce journal de la vie quotidienne, obsédé par les questions de la maternité et de la mort, se mue en carnet de voyage au Vietnam où la réalisatrice accompagne, sur les traces de leurs aïeux, sa mère atteinte d'un cancer, puis en journal de la maladie (une grave scoliose touche Zoé Chantre).
La gravité du propos est allégée par la forme « bricolée » du film qui suit les méandres de la vie de la réalisatrice et par l'attention portée au minuscule : une fourmi qui apparaît chaque mois de mars, un œuf qui éclot, un poussin qui naît.