Film soutenu

Little Palestine, journal d'un siège

Suite à la révolution syrienne, le régime de Bachar Al-Assad assiège le quartier de Yarmouk (Damas), plus grand camp de réfugiés palestiniens au monde. Yarmouk se retrouve alors isolé et le réalisateur témoigne des privations quotidiennes, tout en rendant hommage au courage des enfants et des habitants du quartier.

Exil / Migrations

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Informations

Année : 2021

Durée : 89 mn

Pays de production : Liban, France, Qatar

Production : Films de Force Majeure

Distinctions

2022 • Résistances • Foix (France) • Sélection EnVies de quartier 2021 • YIDFF - Yamagata International Documentary Film Festival • Yamagata (Japon) • Ogawa Shinsuke Prize 2021 • RIDM - Rencontres Internationales du Documentaire de Montréal • Montréal (Canada) • Compétition internationale longs métrages 2021 • Cinemed - Festival International du Cinéma Méditérranéen de Montpellier • Montpellier (France) • Prix Ulysse du documentaire 2021 • Festival de cinéma En ville ! • Bruxelles (Belgique) • Compétition Internationale - Prix du Jury 2021 • ACID Cannes • Cannes (France) • Sélection 2021 • Visions du Réel • Nyon (Suisse) • Prix Interreligieux - Compétition Internationale Longs Métrages 2021 • États généraux du film documentaire • Lussas (France) • Sélection "Expériences du Regard"

Avis

Ce film a été retenu - Commissions 2022

Composée de bibliothécaires, la commission de sélection de films documentaires d'images en bibliothèques prospecte la production récente et sélectionne des films pour une diffusion en bibliothèque.

Pourquoi nous avons retenu ce film ?

par Thomas Renoud-Grappin, BIBLIOTHÈQUE DU 3E DUGUESCLIN

Membre de la commission de sélection d'images en bibliothèques

Rien ne nous assurait de pouvoir découvrir ce film un jour. En décembre 2012, le régime syrien bombarde le quartier de Yarmouk. Pendant presque trois ans, près de 18.000 palestiniens vont vivre un siège inhumain enfermés dans une prison à ciel ouvert. Abdallah Al-Khatib se voit confier une caméra par un ami qui décide de fuir le camp de Yarmouk au début du siège. L’apprenti réalisateur documente alors le quotidien de milliers de palestiniens que le régime syrien a décidé de priver de tout et notamment de nourriture.

Il filme sans même savoir si ces images pourront être vues un jour, il filme pour ne rien oublier, pour fixer dans la mémoire l’oppression terrible dont ils sont victimes et dans l’indifférence la plus totale de la communauté internationale. Il filme les rêves d’enfants rieurs, qui souhaitent manger ou revoir un parent disparu. Il filme sa mère, infirmière, parcourant les rues et les habitats ravagés pour soigner et soutenir. Il filme et cadre avec la juste distance que lui seul peut avoir, sans pathos ni misérabilisme. Ce film est exceptionnel à plus d’un titre : par la tragédie qu’il documente au quotidien, la puissance de ses images, la poésie qui émane de son propos mais aussi par le simple fait d’avoir rendu possible son existence. Un film magnifique et bouleversant.