Parkinson Melody

Chantal, 55 ans, professeur de musique en collège, a la maladie de Parkinson. Devant la caméra de Nathalie Joyeux, elle nous parle de ce bouleversement mais aussi de sa vie, et continue à vivre, tout simplement, chez elle, dans sa classe avec ses élèves, avec son compagnon, son père, ses filles. Elle joue du piano, chante et danse aussi et le film devient comédie musicale, à travers des séquences poétiques et joyeuses dont la légèreté, loin de faire oublier la gravité du sujet, ne le rend que plus émouvant. Tout est évoqué : le choc du diagnostic, le refus d’apprivoiser la maladie, la lourdeur des traitements qui soignent mais ne guérissent pas, la peur de l’avenir et le découragement, mais aussi l’espoir et l’envie modeste de déguster la vie. Chantal garde le sourire devant la caméra comme avec ses proches, se moque gentiment d’elle-même et jamais ne s’apitoie, cache sa main qui tremble et essuie les larmes de son compagnon. La caméra complice l’accompagne avec pudeur et légèreté jusqu’à son départ pour Blois où vit son compagnon : la vie continue.