Programmation participative - Conquérir et impliquer les publics – Idées et retours d'expérience

À l’heure où les spectateurs semblent bouder le grand écran et se tournent davantage vers les contenus à disposition partout, à toute heure, avec une attention flottante – un œil sur le petit écran, l’autre sur le plus petit écran – le réinvestissement des publics en salle constitue un vrai défi. Le prix du billet, souvent pointé du doigt, ne peut être accusé dans le cadre de séances non-commerciales. Il s’agit principalement pour le secteur associatif et institutionnel de reconquérir les habitudes, l’envie, le goût des spectateurs pour la salle obscure. La programmation participative constitue un outil à disposition des médiateurs pour réinvestir les publics, leurs imaginaires et leurs désirs de découvrir des films ensemble et en débattre. Découvrez dans cette ressource quelques idées et retours d’expérience.

Une étude du CNC[1] révélait récemment que la fréquentation des salles de cinéma avait atteint au mois de septembre 2022 un seuil critique, 7,3 millions d’entrées, niveau le plus bas enregistré pour un mois de septembre depuis 1980 (première année des statistiques mensuelles). Aucune étude n’a encore permis de recenser les chiffres précis de fréquentation du secteur non-commercial mais les retours qui nous parviennent du réseau d’Images en bibliothèques et du réseau de La Cinémathèque du documentaire laissent penser que la baisse de fréquentation suite à la fermeture des lieux de projection puis aux restrictions sanitaires de 2020-2021 n’a pas été rattrapée et que la tendance est même au déclin depuis la fin des restrictions.  

Comment alors remobiliser les publics, les convaincre de retourner en salle, en groupe, en famille, entre amis le temps d’une projection partagée ? Certaines structures ont fait le choix de l’implication des publics très en amont des projections, au moment de la constitution de la programmation. Du simple sondage ponctuel au renversement méthodique des schémas traditionnels de programmation en passant par l’encadrement d’ateliers avec des publics captifs ou non sur plusieurs semaines… diverses formules ont fait leurs preuves, en voici quelques-unes. 

[1] Fréquentation cinématographique : estimations du mois de septembre 2022

 

De spectateur à acteur

La programmation participative réside dans l’implication d’un petit groupe de spectateurs dans l’élaboration du programme d’un lieu de projection. Réunis généralement à plusieurs reprises, ils échangent pour choisir les films qu’ils souhaitent accompagner vers un plus large public et prennent en charge tout ou partie de l’organisation des séances. 

Programme annuel, saisonnier ou même très ponctuel, la participation des spectateurs au choix des films et de leurs accompagnements permet un réel engagement qui convertit les consommateurs en acteurs de la culture locale. Il ne s’agit plus pour eux de piocher parmi les multiples propositions de films accessibles depuis chez eux ou dans les salles de leurs communes, mais de devenir force de proposition et de participer à la mobilisation de nouveaux publics. Ils investissent de leur temps, de leur énergie, et surtout de leur désir de voir et partager des films. Ce désir est un formidable moteur pour convaincre et donner envie à d’autres de se joindre aux projections afin de confronter leurs regards, leurs opinions, leurs propres désirs.

La démarche participative au fondement de la pratique de programmation au Vidéodrome 2 – retour d’expérience

Porté par la SCOP Diffusion Cinématographique Alternative et l’association Solaris, Vidéodrome 2 est un lieu polyvalent dédié à la diffusion cinématographique et la cinéphilie. Situé au cœur de Marseille, il réunit une salle de projection, un vidéoclub et un bistrot. La programmation de la salle de cinéma est le fruit d’un travail commun avec de multiples partenaires de programmation, professionnels et amateurs. Claire Lasolle, co-fondatrice et coordinatrice générale, nous raconte comment se concrétise depuis 8 ans cette philosophie auprès du public marseillais et des partenaires :

« La démarche participative se trouve au fondement du Vidéodrome 2. Nous sommes six co-fondateurs et aucun d’entre nous n’était programmateur professionnel. On était à l’origine dans un pur désir cinéphilique avec diverses expériences en ciné-clubs et nous voulions installer dès le départ une réelle proximité avec le public, à l’image d’un cinéma de quartier.

Très vite nous avons mis en place des partenariats avec une prise en charge de la programmation par diverses entités – festivals, associations, instances professionnelles du cinéma – et il nous a paru important de créer conjointement un espace qui puisse être investi par des personnes seules, des groupes ou des collectifs militants par exemple avec des gestes de programmation qui leurs sont propres. Ça a commencé par chacun d’entre nous, co-fondateurs, puis s’est formée petit à petit une communauté informelle de personnes souhaitant programmer. Amis, clients du bistrot, voisins, jeunes en service civique dans l’association… de nombreuses personnes nous ont abordé avec des désirs de programmation d’une grande variété, émanant d’une multiplicité de subjectivités, que nous avons accompagnés

Notre but est de découpler l’acte de programmation de la professionnalité, de rendre la programmation accessible à tous car nous regardons un « cinéma qui nous regarde » comme disait Serge Daney, cela rejoint les enjeux éthiques et politiques qui nous animent. 

L’originalité de notre structure est qu’il n’y a aucun programmateur salarié mais nous sommes quatre coordinateurs de programmation à temps plein, chacun de nous assurant la gestion d’environ 80 séances par an. Notre travail est d’accompagner ces gestes de programmation au cas par cas, c’est un travail d’orfèvre. Les bureaux constituent un lieu ressource et de formation technique. On apporte des éléments de compréhension de l’acte de programmation, on accompagne la recherche de films, de leurs ayants-droits, on assure avec eux l’organisation et la production des événements… Mon souci principal est de maintenir une vision d’ensemble : assurer la cohérence et l’équilibre entre les programmations de partenaires professionnels et ces propositions individuelles multiples, sans hiérarchie de valeur. C’est aussi révélé la nécessité de ménager les temps de programmation – le temps de recherche, celui de la réflexion, de la communication… et de maintenir en tension ces envies de programmation dans la durée.

Le mot a tourné, le bouche-à-oreille a fonctionné et la grille annuelle de programme s’est enrichie. Certains ne programment qu’une fois, d’autres s’installent dans la durée, parfois pour un cycle de 5 ou 6 séances et même pour certains sur un rythme hebdomadaire toute l’année. Ce que nous espérions s’est concrétisé, on constate un vrai effet d’essaimage et le public vient de plus en plus nombreux aux séances, notamment les plus jeunes. »

Vidéodrôme 2 - Festival technopolis

Festival Technopolis au Vidéodrôme 2 © Association Solaris

Tout le programme du Vidéodrôme 2 ici : https://www.videodrome2.fr

Développer le sens du dialogue et du compromis

La programmation participative prend le plus souvent la forme d’ateliers, généralement étalés sur plusieurs semaines, ouverts à tous ou réservés à des publics ciblés, au cours desquels les participants découvrent des films sur une thématique donnée ou issus d’un catalogue précis. 

Qu’il s’agisse d’un groupe déjà constitué ou de personnes ne se connaissant pas au préalable, il est nécessaire de créer un climat de confiance et d’inciter les participants à partager sans barrière leurs ressentis sur les films visionnés ensemble. L’atelier constitue ainsi un lieu où la parole s’échange librement et les avis peuvent se confronter, s’additionner et s’influencer. Un avis très négatif sur une proposition peut s’adoucir par l’écoute de l’autre et le changement de prisme. Un film qui a particulièrement plu peut aussi par exemple apparaître en inadéquation totale avec la thématique adoptée ou le public visé. Les choix de programmation effectués ensemble sont ainsi non seulement le fruit de coups de cœurs collectifs, mais aussi de discussions et de compromis

Les séances de visionnage et d’échanges dans le climat de confiance d’un petit groupe permettent ainsi l’affirmation des choix et avis sur les films et constituent un espace d’entraînement et de répétition pour une éventuelle présentation à un plus large public convoqué pour les séances à venir. 

« La séance Controverses » - un ciné-club adolescent qui bouscule à la Bibliothèque de Reims – retour d’expérience

Corinne Japin et Laurence de Angelis de la Bibliothèque nationale de Reims ont créé un ciné-club pour adolescents en 2012 avec l’envie de faire vivre et résonner les livres des collections DoAdo noir du Rouergue ou Xprim de Sarbacane, romans connus pour leurs univers sombres, parfois violents ou déjantés destinés aux adolescents. Le ciné-club s’est peu à peu ouvert à la programmation participative avec pour ligne directrice la rencontre et la controverse.

Corinne Japin : « Ce sont des films qui viennent chahuter, heurter des idées, des opinions, des films percutants aux sujets parfois brûlants, forts, sensibles. Nous projetons davantage du long métrage de fiction mais cela peut être aussi du court, du documentaire, de l'animation. Notre objectif principal est avant tout de leur faire découvrir des films dont ils n'ont peut-être pas entendu parler, susceptibles de les toucher. Le plaisir n'est pas ce que l'on recherche avant tout car nous savons par les prises de risques des films que l'on met en avant qu’ils font rarement l'unanimité qu'ils peuvent déstabiliser. Ce n’est pas grave, cela peut paraître étrange, mais on prend aussi le risque qu'ils ne leur plaisent pas.

Depuis 2014, grâce aux conseils et aux échanges avec les professionnels du service pédagogique de La Cinémathèque Française, quelques adolescents nous ont rejoint sur la programmation. Ils peuvent nous proposer des films directement, mais aussi via un « billet d'humeur ». Lorsque ce sont eux qui programment, on leur demande de faire l'exercice de présenter très succinctement le film en début de séance et nous dire pourquoi ils ont envie de nous le faire découvrir. L’accompagnement qui suit reste animé par notre intervenant cinéma, Claude Bégué. Cependant, nous nous sommes rendu compte, que même si on leur rappelle « la charte » de programmation de la controverse, ils sont parfois un peu perdus sur un choix si ouvert, et que souvent, nous n'avons ni le film ni les droits pour honorer leurs propositions. Nous restons ouverts, mais ce que l'on fait plutôt aujourd'hui, c’est présélectionner deux films que l'on souhaiterait leur faire découvrir et sur lesquels on a effectué les recherches de droits en amont.

Si l’échange qui suit n'est pas une obligation on les incite fortement à rester avec nous, déjà parce que Claude va leur donner des clefs de compréhension cinématographiques, mais aussi pour qu'ils puissent s'exprimer, nous dire ce qu'ils en ont pensé, comment ils l'ont ressenti. Du fait d'avoir ce parti pris de films qui bousculent, l'idée est de ne pas les laisser partir de manière abrupte, et d'accompagner si besoin cette réception.

Le rapport aux bibliothécaires a évolué, surtout pour ceux qui nous accompagnent sur la programmation. Cela modifie notre rapport usagers-bibliothécaires car cela crée un vrai moment d’échange et de partage avec eux, nous aussi vidéohécaires nous apprenons beaucoup, et nous ne nous positionnons pas comme prescripteurs mais vraiment comme médiateurs. »

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Séance Controverse juin 2019 © Bibliothèque Municipale de Reims

Toute l'actualité de la Bibliothèque de Reims : https://www.bm-reims.fr

 

Éducation du regard

Les temps d’échange sur les films vus en petits groupes sont également l’occasion pour les médiateurs de développer le regard critique des participants, de replacer les films dans leur contexte de production, dans l’histoire du cinéma ou d’un genre en particulier, d’aiguiser leur attention à la bande sonore, au montage ou au scénario. Ces moments peuvent en ce sens constituer de réels temps d’éducation à l’image et au son, notamment pour les plus jeunes. Ce dispositif nécessitant plusieurs séances avec un même groupe se décline particulièrement bien au sein d’une classe, avec la complicité d’un ou plusieurs professeurs.

Les enfants programmateurs – éducation à l’image documentaire avec Cent Soleils – retour d’expérience

Cent Soleils a initié en 2019 une aventure artistique pour des enfants âgés de 3 à 16 ans, sur le temps scolaire et le temps non scolaire, axée sur des zones en milieu rural et périurbain. Accompagnés d’un ou une intervenant/e artistique et d’une coordinatrice pédagogique, les enfants découvrent et sélectionnent des films documentaires qu’ils présentent ensuite aux habitants de leur commune lors d’une projection. En 2021, l’association a accompagné un groupe d’élèves de CM2 à Neuville-aux-Bois, devenus, le temps d’un trimestre, « enfants-programmateurs ».



Carine Brosse, chargée de projets éducation à l’image : « La dimension innovante de ce projet revêt plusieurs aspects et découle d’une analyse de terrain : les dispositifs d’éducation aux images pour des enfants impliquent peu le cinéma documentaire. Il y a un manque de sensibilisation à l’image documentaire, un champ du cinéma présentant une variété d’écritures, une vitalité de recherches différentes de la fiction. L’importance est d’outiller à la lecture d’images documentaires alors que l'environnement est saturé d’images et de lutter dès le premier âge contre le formatage du regard opéré par la télévision et le cinéma le plus commercial. 

Nous faisons appel pour ce dispositif à divers intervenants artistiques, réalisateurs, artistes plasticiens, chorégraphes…, pas nécessairement issus du champ documentaire, mais avec une approche et un regard propres. À Neuville-aux-Bois en 2021, c’est Valérie Pujol, scénariste et metteuse en scène de théâtre qui a accompagné les élèves de CM2 le temps d’un trimestre sur la thématique du cirque, choisie conjointement avec l’institutrice. L’atelier a été précédé d’échanges épistolaires entre Valérie et la classe, pendant que nous établissions avec elle un corpus de courts et moyens métrages sur la thématique choisie. 

S’en sont suivies 5 séances de 3 heures, encadrées par Valérie, l’enseignante et une coordinatrice de Cent Soleils, au cours desquelles les élèves ont découvert une dizaine de films et ont pu en discuter pour en retenir 4 à présenter en fin de parcours. Chaque séance d’atelier était l’occasion d’aborder un aspect du cinéma au sens large (histoire, vocabulaire, esthétique) et du documentaire en particulier. Valérie Pujol a présenté aux élèves son métier de scénariste et le réalisateur de l’un des films proposés est intervenu pour parler de son expérience. Entre les séances, les enfants s’exerçaient avec leur enseignante à l’écriture de présentation et d’argumentation sur les films, ce qui donnait de la matière pour les séances suivantes.

À l’issue de l’atelier, les enfants ont présenté les films retenus lors d’une séance organisée dans la salle des fêtes de la commune et une autre dans notre salle à Orléans où une centaine de personnes sont venues découvrir le fruit de leur travail. Valérie, en tant que metteuse en scène, leur a fait travailler plus particulièrement la prise de parole collective en public, ce qui n’est pas rien pour des enfants de cet âge-là ! Les enfants ont, le temps de l’événement, changé de posture. Ils n’étaient plus de simples spectateurs mais de véritables organisateurs, ils ont fait un vrai travail d’acteur et de médiateur.

Au fil des semaines, les enfants ont été amenés à reconnaitre la nature d'un film documentaire, ont appris à le regarder, à comparer deux films et concevoir une programmation en concertation. Ils ont fait l’expérience d’animer un débat et de s’exprimer en public. Cette action contient finalement une dimension pédagogique, riche de multiples possibles : l’image au service du développement du langage auprès d’élèves- citoyens. Si l’idée de travailler sur le documentaire ne faisait pas trop rêver les enfants au départ, le travail en commun a changé leur regard sur ce genre. « 26 élèves sur 27 ont trouvé ça super ! » nous a dit l’enseignante en fin d’année. Pari réussi ! »

Cent Soleils Enfant programmateur

Atelier Enfant programmateur à Neuville-aux-Bois, 2021 © Cent Soleils

Les actualités et archives de Cent Soleils : https://centsoleils.org

 

Fidélisation

La participation du public d’un établissement aux choix des films qui y seront proposés permet la création d’un attachement au lieu, à ses équipes, aux rendez-vous proposés. Les ateliers de programmation constituent en effet de véritables engagements pour les participants, habitants, citoyens qui ont l’occasion d’échanger avec d’autres spectateurs, de s’approprier la/es salle/s de projection, le fonctionnement de la structure, sa ligne éditoriale. Les organisateurs d’évènements à programmation participative constatent de ce fait une fidélisation des publics qui ont tendance à revenir même en dehors du programme auquel ils ont participé, à inviter leurs amis, familles, connaissances à se joindre aux séances proposées, assumant un rôle d’ambassadeurs.

« École du regard » de Ciclic - croiser et aiguiser les regards sur le cinéma d’animation – retour d’expérience 

Ciclic, l'agence régionale du Centre pour le livre, l'image et la culture numérique propose parmi de nombreuses activités en faveur de la production, de la diffusion et de la médiation cinématographiques, une programmation dédiée aux films d’animation sous forme de saison culturelle. Chaque trimestre, une séance appelée « École du regard », invite le public à découvrir une sélection de courts métrages originaux sur un thème donné (Le Monde du travail, Les Monstres, Le Journal intime…). À l'issue des échanges qui suivent la projection, les membres du public votent pour leur film préféré. Le film qui remporte le plus de suffrages est intégré à la programmation d'une séance à venir. Éloïse Joly, coordinatrice action culturelle, explique le déroulement et les effets de ces séances sur les participants :

« Les séances École du regard sont ouvertes à tout public de 12 ans et plus, gratuitement, sur simple inscription. L’objet principal du dispositif est d’aiguiser les regards des participants. On propose une sélection de très courts métrages d’animation de 2 à 5 minutes maximum et la durée de projection n’excède pas 15 à 20 minutes. Le temps de discussion et d’échanges de points de vue est lui bien plus long, en moyenne 30 à 45 minutes. 

Nous choisissons volontairement des films qui interpellent, ont des particularités dans la technique d’animation, ou dans le propos. Nous regardons les courts-métrages sans interruption tous ensemble puis nous nous séparons en petits groupes d’une vingtaine de personnes au maximum pour en parler – des groupes de personnes le plus hétérogènes possibles pour favoriser les confrontations de points de vue. Chaque groupe est encadré par un professionnel du cinéma ou de l’animation. J’encadre généralement l’un des groupes. Il ne s’agit pas de donner un cours de cinéma mais on est là pour s’assurer que la parole circule bien, que tous les films aient pu être évoqués, triturés, analysés. On est là aussi en tant que référents professionnels de ce que l’on propose, on a des renseignements sur les films en cas de question, on peut apporter des compléments d’information nécessaires aux discussions. Mais en aucun cas on ne donne notre avis ou ne prêche la bonne parole. La parole est donnée aux spectateurs avec leurs ressentis, leurs interprétations, leurs affects.

Chacun arrive avec sa sensibilité, ses spécificités, ses compétences. Il y a des amateurs et des professionnels de l’animation – notamment les réalisateurs étrangers en résidence à Ciclic, des étudiants, des retraités, des lycéens de l’internat voisin, des groupes du foyer des jeunes travailleurs de Vendôme… Cet éclectisme crée un effet d’émulation et une dynamique de découverte. Pendant la discussion, les avis évoluent, la première impression peut changer. C’est aussi un exercice démocratique, une manière de confronter les points de vue, d’apprendre à argumenter sa propre position.

À l’issue des discussions, on se réunit à nouveau et chacun des participants vote en classant les films de celui qu’il a préféré à celui qui l’a le moins convaincu. Le film qui remporte le plus de suffrages sera programmé en amorce d’une séance du programme habituel du trimestre suivant. Nous demandons à l’un des participants ayant choisi ce film de venir en parler le jour de la projection devant le public.

On retrouve les participants dans nos séances à l’année, mais il y a aussi des habitués, qui ne viennent que pour les séances École du regard, pour ce temps de discussion hors cadre, qui au-delà de la séance de cinéma classique constitue un temps de convivialité. Les personnes qui viennent souvent deviennent pour certaines spécialistes, savent repérer des choses très intéressantes, alimentent les discussions de manière très pertinente. On constate aussi un effet de bouche à oreille. Les participants invitent leurs amis aux séances publiques durant lesquelles sont présentés les films élus, ce qui amène de nouveaux publics à la découverte du cinéma d’animation et des activités culturelles proposées chez nous. ».

 

Séance école du regard Ciclic

Extrait du programme - séance École du regard © Ciclic

Séance d’octobre 2022 : Les Fétiches

Séance de janvier 2023 : Le Journal intime 

Séance d’avril 2023 : Sens dessus dessous

 

Donner les rênes de l’événement

La responsabilisation des spectateurs n’est pas simple à instaurer et demande patience et diplomatie. Il s’agit d’accompagner les participants d’un groupe de programmation à élaborer leur propre cheminement afin de décider ensemble d’un fil conducteur, d’associer des films selon des résonances définies et acceptées par tous. Lorsque les films sont montrés en séances publiques, les participants doivent se sentir prêts à défendre et assumer leurs choix de programmation face à un public qui n’est pas nécessairement averti ou bienveillant. La question de la mise en confiance et celle de l’aiguisement du regard des participants au fil des séances abordées plus haut, prennent alors toute leur ampleur.

L’implication des participants peut se situer à tous les niveaux depuis la conception jusqu’à la tenue d’un événement. Les organisateurs peuvent laisser les participants choisir un thème – en partant par exemple d’un catalogue restreint de films – le nombre de films projetés, leur accompagnement et la durée de l’événement – soirée, cycle, journée – mais aussi leur donner les rênes de l’éditorialisation et de la communication – titre de l’événement, synopsis et critiques de films, édition d’affiches, de feuilles de salle, etc.

Afin que ces actes de programmation ne soient pas imposés mais bien assumé par tous les membres du groupe, chacune des étapes nécessite un accompagnement particulier. Elles peuvent faire l’objet de rappels ou leçons pratiques, esthétiques, diplomatiques, ou bien être l’occasion de jeux propres à éveiller l’inventivité et la dynamique du groupe, sans leur intimer un point de vue ou une façon de faire. 

Les ateliers du spectateur-programmateur d’À bientôt j’espère – retour d’expérience

Loïc Cloez et Cyril Hugonnet, ont expérimenté depuis la création de l’association À bientôt j’espère en 2012 de nombreux dispositifs originaux et en particulier diverses formules d’ateliers de programmation, auprès de publics tout aussi variés : scolaires, détenus en maison d’arrêt, étudiants, habitants de Grenoble ou de zones rurales alentours. Leurs actions interrogent les espaces de diffusion du cinéma documentaire, proposent un décadrage, une pénétration du cinéma à des endroits où il n’est pas attendu (maisons de quartier, boutiques, refuge de haute montagne…) et une intrusion dans les salles traditionnelles de publics inhabituels. C’est dans cette dernière perspective que se développent leurs ateliers du Spectateur-Programmateur.

Loïc Cloez : « On est habitué aux ateliers artistiques qui accompagnent des gestes de création mais l’idée d’accompagner des individus vers des actes culturels, de médiation et de programmation est à mon sens trop peu exploitée. Nos propositions d’« ateliers du Spectateur-Programmateur » partent également du constat d’une certaine confiscation de la légitimité dans les salles et les institutions culturelles. Dans les institutions publiques, le mandat de gestion est souvent confondu avec un mandat de programmation. Il me semble que ces lieux devraient être mieux partagés. Au-delà des événements programmés par les équipes en interne, ils pourraient laisser une place et s’ouvrir davantage à d’autres programmateurs, professionnels ou non, qui viendraient avec leurs domaines de compétence, dans un esprit de niche

Nous sommes donc très attachés à l’idée d’accompagner les participants de nos ateliers vers des espaces de diffusion établis – des salles de cinéma de centre-ville ou encore la Cinémathèque de Grenoble, afin d’une part d’apporter cette fraîcheur dans les lieux mais aussi de désacraliser l’acte de programmation

Pour notre premier atelier, nous avons choisi pour thématique de départ « L’amour au risque du réel ». On a communiqué auprès de nos amis, notre public et nous avons réunis 20 participants avec lesquels nous nous sommes rassemblés tous les 15 jours en soirée pour découvrir un court et un long métrage documentaires dont nous discutions tous ensemble à l’issue des projections. Au total, les participants ont découvert une quarantaine de films sur cette thématique, ils ont développé une vraie expertise et ont désormais une vision très pointue sur les films qui abordent le sujet de l’amour. Dans un deuxième temps, nous avons amené les participants à constituer une liste d’une quinzaine de films qui selon eux semblait incontournables. Nous fonctionnons dans une démarche inclusive, c’est-à-dire que chaque personne pouvait apporter de nouveaux titres dans la liste, même si elle était la seule à le souhaiter, pour constituer ce qui devenait finalement la présélection du groupe tout entier. À partir de cette shortliste, nous les avons amenés, à travers le jeu, à associer des films entre eux, trouver un fil, une ligne directrice, des titres qui les relient les uns aux autres. C’est ainsi qu’un film retenu au départ par un seul participant se retrouvait dans plusieurs propositions d’association et est devenu indispensable au récit de la programmation en construction. Après presque un an de conception, le groupe a abouti à une programmation de 7 séances dont trois en présence des cinéastes dans 6 salles de Grenoble et ses alentours pendant le Mois du film documentaire 2016.

Nous avons animé de nombreux ateliers sur le même principe, en diversifiant les publics et les formes. En prison par exemple, il nous a fallu inventer une formule sur un temps plus court : une semaine, des projections de courts-métrages chaque jour avec une douzaine de détenus pour aboutir à une programmation de 5 films, la définition d’une thématique, d’un titre et une diffusion sur le canal interne de la prison puis à l’occasion d’un festival à Grenoble. 

Une autre expérience très différente a été de travailler avec les étudiants en License 3 de Langage, lettres, arts du spectacle, information et communication de l’université de Grenoble. Nous avons demandé à plusieurs écoles de cinéma francophones de nous donner accès aux films de fin d’étude des deux années précédentes. À partir des 70 films rassemblés, nous avons amené les étudiants de Grenoble à définir, de la même manière que pour nos autres ateliers, un fil de programmation, des films à mettre en regard, des formules de programmation, des titres à chaque événement. Avec eux, nous avons pu aller plus loin en leur demandant de réécrire les synopsis à l’aune de la thématique choisie, de rédiger des textes d’introduction à chaque programmation, et d’aller jusqu’à concevoir le graphisme et imprimer affiche et programmes dans un atelier de sérigraphie, préparer les salles de projection, cuisiner et tenir la buvette... Les étudiants, très investis, nous ont étonné, ils ont osé des choses que nous-mêmes n’aurions probablement pas eu l’audace de proposer, à l’image des titres improbables des quatre programmations : « Demain dès l’aube... », « Tu me tues, tu me fais du bien », « Le bonheur, c’est du chagrin qui se repose », ou encore « La sale image ». »

 

L'amour au risque du réel

L'amour au risque du réel - Atelier du spectateur programmateur 2016 © À bientôt j'espère

Les actualités et les archives d’À bientôt j’espère : https://www.a-bientot-j-espere.org

Conquérir de nouveaux publics

Jeunes d’Évry - Tous programmateurs avec Autour du 1er mai – retour d’expérience

L’association Autour du 1er mai recense dans sa base de données « Cinéma et société » des centaines de films « qui témoignent de la société, de ses soubresauts, de ses combats, de ses utopies… » et organise leur diffusion à l’occasion d’un festival qui se déroule chaque année à Tulle en Corrèze, et à Paris pour des séances régulières dans le cadre de partenariats avec divers institutions et ONG. L’équipe propose des outils et accompagne associations, particuliers, médiathèques, collectifs dans l’élaboration et la mise en place de projections-rencontres. Depuis 2019, l’association a noué un partenariat avec la scène nationale d’Évry en région parisienne pour la coordination d’ateliers de programmation à destination de jeunes de la ville. Stéphanie Legrand, coordinatrice de l’association nous présente le projet intitulé « Tous programmateurs ! » :

« On constate comme beaucoup une baisse significative de fréquentation des salles, que ce soit pour nos événements dans des cinémas parisiens ou notre festival à Tulle en Corrèze. Pour autant, le dispositif Tous programmateurs nous prouve que c’est encore possible de remplir une salle. Les événements organisés par les jeunes font salle comble !

À Évry, notre intervention est fondée sur un partenariat avec L’Agora, scène nationale de l’Essonne. Ils organisaient depuis plusieurs années déjà un dispositif « Tous programmateurs » consacré au théâtre. Sur une saison culturelle ils emmenaient une dizaine de jeunes recrutés parmi les associations de jeunesse de la ville voir plusieurs spectacles dans divers salles d’Île-de-France et en choisissaient un ensemble à intégrer au programme de la saison suivante à l’Agora. S’ils constataient un vrai engouement de la part des jeunes, c’était aussi très compliqué en terme d’organisation matérielle et ils ont dû abandonner. Le directeur du lieu connaissait Sylvie Dreyfus-Alphandéry, la présidente de l’association et le travail d’Autour du 1er mai et nous a proposé de reprendre le principe mais dans le dispositif moins contraignant de la programmation de cinéma. 

Les conditions étaient alors idéales pour lancer le dispositif. Les participants issus du conseil municipal des jeunes et de divers partenariats de longue date avec des associations de jeunesse de la ville, un lieu d’accueil confortable, spacieux, avec un grand écran pour découvrir les films, et le cadre de projection pour l’aboutissement de l’atelier : une projection-rencontre dans la grande salle de l’Agora. Le dispositif nous tient particulièrement à cœur et entre parfaitement dans notre philosophie de médiation cinématographique et d’échanges avec le public mais nous aurions eu beaucoup de difficultés à construire un atelier comme celui-ci sans un tel appui logistique et de réseau. Les jeunes qui s’engagent par le biais des associations partenaires le font volontairement. Ils ont en moyenne entre 18 et 20 ans et sont pour la plupart travailleurs, quelques-uns étudiants. Il nous aurait été très difficile de toucher ce public sans la confiance installée de longue date par l’Agora et le conseil municipal.

Concrètement, nous réunissons un groupe de jeunes – entre 10 et 15 – à intervalle régulier sur deux mois. Une première rencontre nous permet de décider d’une thématique à partir de leurs envies, préoccupations principalement d’ordre sociales et sociétales, souvent liées à ce qu’ils vivent au quotidien. Toutes les idées sont notées sur un tableau et au fil de la discussion, les jeunes resserrent leur choix sur une thématique précise. Le dernier atelier en date était centré sur la question « peut-on être une femme dans un métier d’homme ? ». Cette première séance est un bon moyen de faire connaissance, de créer une émulation. Après avoir effectué au sein de l’équipe d’Autour du 1er mai une sélection de films de toutes sortes (fictions, documentaires, films d’animation) sur la thématique, on se réunit ensuite à plusieurs reprises pour visionner les films au cours de journées conviviales. Nous prenons le temps des pauses déjeuner et entre les projections pour discuter de ce que les uns et les autres en ont pensé et avancer vers un choix, on leur amène nos connaissances sur les films et leurs auteurs. Nous laissons ensuite volontairement un temps pour laisser reposer les esprits et les films faire leur travail avant de les réunir à nouveau pour une séance dédiée au choix définitif. Les discussions sont parfois vives mais nous arrivons toujours à un consensus. 

Il se passe un long moment entre le choix du film par le groupe et la projection-rencontre. Parfois un an, car les programmes d’une saison culturelle sont bouclés en juin pour l’année suivante. Il se passe donc un certain temps avant que les jeunes ne soient à nouveau réunis pour préparer la séance. La journaliste Nora Hamadi anime plusieurs séances de préparation de la rencontre. Elle leur donne des astuces pour animer une discussion publique, ils réfléchissent ensemble aux questions à poser à l’intervenant. Si le ou la cinéaste ne peut pas être présent le jour de la projection publique, il ou elle est invité à rencontrer les jeunes qui préparent ainsi la présentation au grand public. 

Convaincues par ce dispositif, nous espérons le développer en 2023 avec de nouveaux ateliers en Corrèze auprès de jeunes en service civique. Cette fois, nous parsèmerons les ateliers de rencontres avec des cinéastes et techniciens de l’image pour donner un ton plus professionnalisant encore, adapté à ce public particulier. »

 

Tous programmateurs! Autour du 1er mai

Atelier Tous programmateurs! à l'Agora © Autour du 1er mai

Présentation du dispositif Tous programmateurs!, Autour du 1er mai : https://www.autourdu1ermai.fr/article217.html

 

Ressources

Upopi – Université populaire des images – Ciclic

Pour aller plus loin dans la découverte des images et créer des parcours d'apprentissage qui peuvent alimenter d’éventuels ateliers de programmation, la plateforme en ligne Upopi propose des cours théoriques et historiques, certains sous forme de modules interactifs. Notamment une initiation au vocabulaire de l'analyse filmique (cours de cinéma en ligne), l'histoire des images (frises chronologiques sur des sujets divers), les métiers du cinéma (définitions, formations, liens utiles), les secrets du cinéma d'animation…
La plateforme en ligne propose également des idées d’interventions et des retours d’expérience. Par exemple :

  •  « Exposer des images » - En s'appuyant sur les pratiques numériques de partage, on peut concilier théorie et pratique de la cinéphilie et passer du rôle de spectateur à celui de prescripteur.
  • « Les lycéens choisissent le film ! » - Dans le cadre d'un atelier de programmation Lycéens et apprentis au cinéma, les lycéens de La Châtre (36) se sont vus confier le choix d'un court métrage. Ni une, ni deux, ils se sont emparés du projet pour en faire des critiques cinéma, le tout dans un franglais qui détonne...

Le Fil des images

Le Fil des images est la publication du réseau des pôles régionaux d’éducation aux images. C’est à la fois un observatoire et un lieu de réflexion sur l’actualité, les problématiques et les expérimentations de l’éducation à l’image en région. Au-delà des membres du réseau des pôles, le site s’adresse à l’ensemble des acteurs de l’éducation aux images.

La rubrique expériences met en lumière des pratiques pédagogiques innovantes. S’y trouve notamment un article « Zoom sur : l’atelier de programmation » où vous trouverez d’autres témoignages d’organisateurs: Les Écrans d’Emmaüs, Étonnant cinéma, Toiles sous toiles, l’Agence du court métrage.

Images en bibliothèques

Images en bibliothèques rassemble plus d'un millier de structures adhérentes autour de la diffusion de films, la médiation, et l’éducation aux images. 

L'association forme les professionnels à la diffusion d'images animées et à la médiation auprès des publics. Un programme annuel riche d'une vingtaine de stages permet d'acquérir des connaissances et compétences sur des thématiques variées, telles que :

  • animer une séance, écrire sur un film, toucher de nouveaux publics ;
  • organiser des animations, monter une programmation, mettre en place des ateliers, mener une politique d'action culturelle autour des images animées ; 
  • connaissance du cinéma documentaire ;
  • connaissance du cinéma de fiction ;
  • connaissance du cinéma d'animation ;
  • connaissance du cinéma jeune public.

Une journée d’étude en ligne consacrée à la Participation du public sous toutes ses formes a été organisée par Images en bibliothèques en 2020, en partenariat avec les étudiants du master Médiation et création artistique de l'Université Sorbonne-Nouvelle. Les interventions sont archivées sur le site d’Images en bibliothèques, ainsi que de nombreuses ressources élaborées en amont et en aval de la rencontre. 

Présentation : 
La dimension participative est plus que jamais au cœur des pratiques sociales et culturelles. Le projet de démocratisation culturelle change de dimension, pour s'orienter vers un objectif de véritable démocratie culturelle.
Les bibliothécaires sont de plus en plus engagés dans ce type de démarche. Le développement des outils numériques et des réseaux sociaux encourage cette dynamique participative et désacralise les institutions. Cette volonté de faire participer le public peut être une façon de toucher de nouveaux publics et de développer les pratiques culturelles, à condition de ne pas se limiter à une injonction démagogique ou à un outil de marketing.
Cette rencontre professionnelle vise à questionner la dimension participative des publics dans les actions culturelles menées autour du cinéma, et présenter différentes expériences de dispositifs réussissant à créer un dialogue entre programmateurs et spectateurs (co-programmation, réalisation d’œuvres collectives, participation au débat, tchat ou réseaux sociaux, forums, votes et enquêtes…).

Les catalogues, potentiels supports d’ateliers

L’Agence du court métrage 

L’Agence du court métrage est née en 1983, de la volonté de nombreux professionnels (réalisateurs, producteurs, exploitants, festivals) de promouvoir et de développer la diffusion du court métrage, sur tous les écrans et pour tous les publics. L’Agence est un lieu de réflexion, d’échanges et de ressources avec, pour objectif de sensibiliser au cinéma et à la forme courte l’ensemble des publics, notamment à travers le développement d’actions pédagogiques : dispositifs scolaires, ateliers, formations, et outils dont LeKinéoscope.fr, plateforme pédagogique en ligne dédiée à l’éducation au cinéma.

L’Agence du court métrage a également mis en ligne un livret destiné à ceux qui souhaitent mettre en place des actions éducatives autour du court métrage : « Court métrage et éducation au cinéma, informations, réflexions et conseils pratiques ». Les pages 36 à 38 sont consacrées aux ateliers de programmation.

En 2022, l’Agence inaugure un dispositif à destination des 15-25 ans : Fais ta séance !

Présentation : 
Convaincue que le court métrage, par sa dimension innovante et par la jeunesse de ses créateurs, peut être attractif pour les publics jeunes et leur donner l’envie de retourner en salles, L’Agence du court métrage propose à tous les cinémas, quelle que soit leur taille, qu’ils aient ou non un médiateur jeune public une nouvelle offre clé en main à destination des 15-25 ans : FAIS TA SÉANCE !
Ce projet participatif a pour objectif de confier l’organisation d’une séance de cinéma aux 15-25 ans et de leur faire découvrir des courts métrages réalisés par de jeunes cinéastes émergents, via une sélection de 20 films illustrant le meilleur de la création française contemporaine
Avec Fais ta séance !, les salles peuvent animer 5 à 15 séances d’ateliers, éligibles au fonds jeunes cinéphiles, avec un parcours pour les 15-25 ans alliant : 
-    Découverte des courts métrages, échanges et activités autour des films
-    Choix des films pour constituer collectivement un programme de courts métrages  
-    Prise en charge de la communication, notamment digitale, autour de l’évènement  
-    Animation de la séance  

Autres catalogues

Les catalogues de films institutionnels et associatifs et leurs propositions thématiques souvent éditorialisées peuvent également constituer des supports et points de départ pour les corpus d’ateliers de programmation, simplifiant ainsi les démarches de recherche de films et de leurs ayants-droits :
-    Images de la culture
-    Les yeux doc
-    Association française du cinema animation
-    Le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir
 

Illustration : Atelier du Spectateur Programmateur FRACASS 2018  © À bientôt j’espère

lcdd

Ressource réalisée dans le cadre de la coordination du réseau de La Cinémathèque du documentaire,.

Rédaction : Marie Thomas-Penette, Coordinatrice

Site de La Cinémathèque du documentaire

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Date de mise à jour :