Face à ce qui se présente

Réalisé par Catherine Bareau

Variation sur deux écrans. - Pourquoi pensez-vous qu’elle voudrait ? - Ça se voit. - À quoi ? - Je ne sais pas. - Vous venez de me dire que ça se voit, donc vous le voyez. À quoi le voyez-vous ? Vous le voyez, vous le sentez, il y a des signes... Décrivez les moi. - Je vous le jure, je ne sais pas... Mais pourquoi cela vous intéresse-t-il tellement ?

Informations

Année : 2006

Durée : 12 mn

Pays de production : France

Production : Autoproduit

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1 projection(s) organisée(s)

Projection La Cinémathèque du documentaire / Mois du doc 2021 - VIDÉODROME 2 (Provence-Alpes-Côte d'Azur / MARSEILLE)

Programmé par : Andriol Marie, Association Solaris - Videodrome 2 (Provence-Alpes-Côte d'Azur / Marseille)

Cycle : Imaginaires documentaires composé de 10 films et 10 événements

  • Cette séance était accompagnée

    En présence de : Anne-Marie Faux, Catherine Bareau

    En présence de Catherine Bareau et de Anne-Marie Faux

    S’y Pencher voir, lecture de texte

    Dans ses précédents films Hic rosa, partition botanique (FID 2007) hommage poétique à la révolte à travers la figure de Rosa Luxembourg, puis Face au vent, partition bussionnière (FID 2009), où elle revenait sur son propre parcours, Anne-Marie Faux faisait du cinéma le lieu d’une insistance face aux renoncements. Le bruit du temps, Messaoud poursuit cet élan. Au départ, une promesse faite en 1986 à un enfant sur son lit d’hôpital parisien, d’aller voir sa ville, Béjaia en Algérie. Puis ce jour de 2011, où la promesse s’accomplit : « Voilà, tu y es, tu vas y voir, y écouter, le bruit que fait le temps, comment il passe et ne passe pas par là-bas. » À l’image, Béjaia aujourd’hui filmée en Super 8, images muettes de la ville : la rue, des plantes, des fleurs, des visages. Au son, une voix, la sienne, tendue à l’extrême, colère retenue: les événements, les mots, les noms se télescopent d’un temps, d’une langue et d’un pays à l’autre, révélant de ces « rendez-vous apatrides » au delà des coïncidences. Sont convoqués autant des lectures, des événements de l’Histoire que des souvenirs, et sont ainsi saisis, jetés, brassés le cinéma, l’amour, le temps, la violence, la fidélité, l’intuition, l’enfance… Paroles mêlées au brouhaha de la vie et de la rue, au bruit du vent, et du silence aussi. Images et sons déliés comme une invite à mieux relier, dans ce film en forme adresse à soi, aux autres, pour maintenir éveillé l’esprit de révolte. (Nicolas Feodoroff, FID 2014)

Date de mise à jour :