Cycle La Cinémathèque du documentaire 2024

Les rencontres du réel #12 - édition estivale

Cycle programmé par Jenny Saastamoinen , L'oeil Lucide dans le cadre de La Cinémathèque du documentaire 2024

Les rencontres du réel #12 sont riches en juin de 7 FILMS dont UNE SÉANCE EN FAMILLE et un PLEIN-AIR, 7 CRÉATIONS SONORES, 2 EXPOSITIONS insolites à Cadouin : une CAMÉRA OBSCURA GÉANTE et un MUSÉE SONORE !



L’oeil lucide consacre deux soirées de pré-ouverture du festival au cinéaste Dominique Marchais en programmant deux de ses oeuvres, situées du côté des défenseurs et amoureux de la nature face au rouleau compresseur des forces administratives et des grands intérêts économiques. Dans LE TEMPS DES GRÂCES programmé à Badefols-sur-Dordogne, il enquête autour du monde agricole ; dans son dernier film, LA RIVIÈRE, il signe un cinéma de l'attention qui dit combien le paysage est un objet politique. L'occasion d'échanger sur la biodiversité de la riviere, avec nos invités Romain Bondonneau (Les éditions du ruisseau) et Justine Quetier (réserve biosphère Unesco, Epidor) dans le cadre magnifique des Jardins panoramiques de Limeuil, face à la confluence entre la Vézère et la Dordogne.



Nous irons sur les bords d'une autre rivière à la rencontre d'enfants vivant en quasi-autonomie au sein de la nature de la forêt amazonienne : LES EAUX DE PASTAZA est un film que l'on pourra découvrir en famille de 8 à 88 ans !



Une autre séance nous donne l'occasion de nouveaux partenariats dans la ville de Bergerac avec le CEF (Centre de Formation aux métiers de la santé et du social) et La Traverse, tiers-lieu d'inclusion professionnel, culturel et de santé situé dans d'anciennes manufactures de tabac. Nous y invitons Clémence Davigo, réalisatrice du film LES OUBLIÉS DE LA BELLE ÉTOILE, qui accompagne sur le chemin de la reconnaissance de leur souffrance et de la justice des hommes aux enfances qui ne passent pas, démolis par la violence subie en centre de redressement.



Ou comment il est nécessaire de créer des espaces de parole pour qu'elle se libère.



Notre rendez-vous Autour des femmes s'articule en trois films et un groupe de parole animé par le CIDFF (Centre d'information pour les droits des femmes et des familles) en présence d'Enjeu Femmes et de Filet-Mignon, librairie indépendante de Belvès. Trois films où il est question d'histoires d'amitié, de sororité, d'aventures intimes et politiques, de quête d’émancipation collective et créatrice. WE ARE COMING aborde les enjeux du corps, de la sexualité et des rapports de genre à travers des groupes de paroles, véritables moteurs de transformation. Les femmes se racontent sans jugement ni honte dans l’intimité et l'obscurité protectrice des saunas à fumée de SMOKE SAUNA SISTERHOOD. Une cinéaste filme les évolutions, les métamorphoses et les doutes de l'artiste Apolonia Sokol dans sa quête d’émancipation créatrice : APOLONIA, APOLONIA.



Côté sonore, plusieurs plages d'écoute exceptionnelles sont au programme. Réservez vos transats pour une nuit de la radio sous les étoiles ! On vous invite à voyager à travers les archives de l'INA revisitées par la dramaturge Judith Bordas dans LES MORTS NE L'ENTENDENT PAS DE CETTE OREILLE. Six pièces sonores sont à découvrir lors des deux CARTES BLANCHES à deux figures incontournables de la radio et du documentaire : Irene Omelianenko et Phonurgia Nova.



Côté création, nous vous invitons au plus près de la démarche intérieure d'un auteur, lors d'une rencontre autour d'un film à venir : LA GOUTTE D’EAU QU’UN INSTANT JE SUIS DEVENU de Joffroy Faure avec NAAIS (Auteurs et autrices de l’image et du son en Nouvelle-Aquitaine).



Faites l'expérience de découvrir le village autrement depuis le local de L’oeil lucide transformé par l'artiste François Penaud Desmoulins en une CAMÉRA OBSCURA géante sur les sons du village captés au micro de Laure Carrier. En clôture du festival, l'oeuvre participative et insolite MUSÉE SONORE DES CURIOSITÉS DE CADOUIN ET SES ENVIRONS de la réalisatrice-artiste-plasticienne Zoé Chantre sera présentée en présence des habitants du territoire qui y ont participé ! Une belle occasion de réunir en une grande tablée habitants du village, participants, festivaliers, artistes, équipe, stagiaires et bénévoles de L’oeil lucide !



Bienvenue aux Rencontres du réel !

Dans ce cycle

  • 7 films
  • 6 projections
  • 2 diffusion sonores
  • 2 expositions
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Projection : 24 mai 2024 à 21h30 - Les jardins panoramiques de Limeuil (Nouvelle-Aquitaine , Limeuil )

  • Cette séance était accompagnée

    Précédée d’un repas partagé tiré du panier à partir 19h30

    En présence de Romain Bondonneau et de Justine Quetier d’Epidor.

    Romain Bondonneau est le président fondateur des Éditions du Ruisseau. Il est l’auteur de nombreux livres sur les patrimoines du Périgord. Dernièrement : Sédiments : les grands cahiers Périgord patrimoines, n° 15. Rivière Dordogne, trésor écologique (avec Epidor, 2023). Justine Quetier est chargée de mission Réserve de biosphère UNESCO du bassin de la Dordogne et communication chez Epidor (établissement public en charge du suivi écologique de la Dordogne).

Projection : 25 mai 2024 à 20h30 - Salle des fêtes de Badefols-sur-Dordogne (Nouvelle-Aquitaine , Badefols-sur-Dordogne )

  • Cette séance était accompagnée

    Précédée d’un repas partagé tiré du panier à 19h30

    Avec le soutien de l’association Les amis de Cadouin et en partenariat avec la mairie de Badefols-sur-Dordogne.

Projection : 31 mai 2024 à 20h - La Traverse (Nouvelle-Aquitaine , BERGERAC )

Exposition

Exposition : Du 07 au 09 juin 2024 - L'oeil Lucide (Nouvelle-Aquitaine , Cadouin )
Camera obscura et sténopé

Percevoir autrement, le dehors au-dedans.

François Penaud Desmoulins

La caméra obscura, par la simplicité de son dispositif, l’immersion qu’elle procure et le retournement qu’elle occasionne semble avoir toute sa place au sein d’un cinéma du réel. Réel qu’elle permet de percevoir autrement, le dehors au-dedans.  

Deux chambres noires, les Caméra obscura, ont été installées dans les locaux de L'oeil Lucide par l'artiste plasticien François Penaud Desmoulins. Entrez au cœur de la fabrique de l'image, pour expérimenter ce dispositif et regarder le village d'un autre point de vue.  

Lors de l'immersion dans la chambre noire, une situation d'écoute est proposée par l'artiste sonore Laure Carrier qui a conçu une bande son à partir de ses propres enregistrements du village de Cadouin.  

Artiste plasticien, François Penaud Desmoulins est installé depuis 4 ans en Dordogne. Il y développe des projets artistiques en lien avec le territoire et ses habitants. Par l’illustration, la narration, les installations, la médiation, il met en place des dispositifs pour que des formes adviennent. Il est par ailleurs le coordinateur de l’association Les Arts à Souhait à Bergerac.

 

ATELIER STÉNOPÉ AVEC L’ÉCOLE DE MOLIÈRES Atelier de réalisation de photographie avec un sténopé. La photographie à sténopé c’est le principe d’une Camera obscura, l’ancêtre de l’appareil photo. Lorsque la lumière pénètre par un petit trou dans un espace clos et sombre, elle forme, sur la face opposée au trou, une image inversée de ce qui se trouve dehors. En expérimentant ce processus, les enfants sont amenés à comprendre de façon ludique le fonctionnement d’un appareil photographique. Ils ont pu fabriquer leur propre appareil photo, faire leurs prises de vues et ont pu développer leur photographie dans dans une pièce du local, transformée pour un temps en chambre noire. L’atelier s’est déroulé le lundi 6 mai au local de L’oeil lucide et dans Cadouin. « Pour faire apparaître une image du monde avec le sténopé, il faut : - se promener avec du creux. - un petit trou dans la matière. - que la lumière entre, et que le temps passe. - se plonger dans la pénombre pour permettre à l’image d’apparaître. - accepter l’aléatoire, accueillir la surprise.» — François Penaud Desmoulins Les réalisations des élèves seront exposées durant le festival au local de L’oeil lucide aux mêmes dates et horaires que l’exposition Camera obscura.

Exposition

Exposition : Du 07 au 09 juin 2024 - Auberge de jeunesse de Cadouin (Nouvelle-Aquitaine , Cadouin )
Le musée sonore des curiosités de cadouin et ses environs

MICRO-RÉSIDENCE #3 - Dans la continuité des deux premières MICRO-résidences en forme de portraits d’habitants du village, L’oeil lucide invite l’artiste et réalisatrice Zoé Chantre pour la MICRO-résidence #3 à rencontrer les habitants du territoire afin de réaliser : Le Musée sonore des curiosités de Cadouin et ses environs

Le musée des curiosités de Cadouin et ses environs est ouvert. C’est un micro-musée où l’on vient écouter des histoires curieuses racontées par les habitants du coin. Ces histoires, parfois épiques, ont été récoltées par Zoé Chantre lors de son séjour dans la région. Elles s’est attachée à réunir chacune de ces paroles comme des événements remarquables.

 

« Le jour de mon 9e anniversaire, mon grand père est arrivé avec un projecteur 9mm et ses films de familles pour me montrer comment c’était quand il était petit. Ce jour-là, j’étais persuadée que la vie avant ma naissance était en noir et blanc. Je me suis empressée de voler la caméra de ma mère pour filmer la vie en couleur... Mon passe temps favori restait le dessin dans lequel j’usais mes feutres jusqu’au bout. Cela m’a poussé naturellement à entrer en 2002 à l’ E.S.A.D, École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg. Cinq années où j’ai compris qu’un seul moyen technique pour s’exprimer m’était insuffisant. Aujourd’hui, entre cinéma/théâtre/art plastique, à la manière d’une chercheuse, je suis dans une volonté de comprendre et d’étudier notre relation au monde. Cela peut prendre différentes formes: films, livres, machines, présentations publiques, photos, Installations… Mes compagnons de route : Alexandra Pianelli, Alain Cavalier, Thibault de Chateauvieux, Les ateliers du spectacle, Le 7 au soir, Un temps de chien. » — Zoé Chantre

Projection : 07 juin 2024 à 22h - Plein air - Cadouin (Nouvelle-Aquitaine , Cadouin )

Projection : 08 juin 2024 à 15h - Chez l'habitant - Cadouin (Nouvelle-Aquitaine , Cadouin )

  • Cette séance était accompagnée

    En présence du CIDFF de Bergerac (Centre d'Information sur les Droits des Femmes et des Familles). Présence de Leslie Dion de la librairie indépendante Filet Mignon de Belvès.

    Projection précédée d'un groupe de parole de femmes.

Diffusion sonore

Diffusion sonore : 08 juin 2024 à 22h - Auberge de jeunesse de Cadouin (Nouvelle-Aquitaine , Cadouin )
Nuit de la radio sous les étoiles

Les morts ne l’entendent pas de cette oreille de Judith Bordas 2023 • 60 min

« Comment ça se fabrique un mort ? Est-ce qu’il existe une suite de mots, de gestes qui par leur assemblage permettraient à un mort de rester un peu parmi nous ? Qu’en est-il pour ceux dont on ne sait rien, dont on ignore le nom, l’histoire ? Et si on pouvait choisir à l’avance notre propre oraison, quelle serait-elle ?

Quand mon voisin est mort, ça a été très vite. Une après-midi, deux heures de cérémonie et on n’en parle plus. Deux heures. C’est peu pour parler de quelqu’un. Deux heures, arrivée de la voiture des pompes funèbres, attroupements et chuchotements, embrassades et proposition de mouchoirs compris. Deux heures du moment où le corps des convives est lesté au sol, ressent une légère sueur froide jusqu’à celui où on se dit que ce soir on irait bien boire un coup, qu’il faudrait en profiter de cette vie.

Des mois après, j’étais toujours en colère et me demandais si on n’aurait pas pu faire mieux. Cette promenade dans les archives radiophoniques de l’INA est une enquête sur notre manière d’accompagner les morts, de leur permettre de devenir - pour paraphraser la philosophe Vinciane Despret - de « bons » morts, des morts heureux. » — Judith Bordas

Judith Bordas est autrice pour le théâtre et la radio, dramaturge et plasticienne. Formée à l’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre de Lyon, elle produit des créations radiophoniques en partenariat avec France Culture, la RTBF et la RTS depuis 2013. Ses créations sonores font l’objet de diffusions ou d’écoutes immersives lors de festivals. En 2018, elle écrit et produit Traverser les forêts, un essai radiophonique sur la peur ressentie quand on est une femme dans l’espace public. Cette production réalisée avec Annabelle Brouard sur les ondes de France Culture reçoit en 2019 le Prix de l’Oeuvre sonore de l’année de la Scam, ainsi que le Prix Grandes Ondes au festival Longueur d’ondes de Brest et le Prix du Public aux Phonurgia Nova Awards. Membre de la Commission du répertoire sonore de la Scam, Judith Bordas a conçu le programme de la Nuit de la radio 2023 – Les morts ne l’entendent pas de cette oreille.

Projection : 09 juin 2024 à 15h - Préau du centre de loisirs de Cadouin (Nouvelle-Aquitaine , Cadouin )

Diffusion sonore

Diffusion sonore : 09 juin 2024 à 16h30 - Auberge de jeunesse de Cadouin (Nouvelle-Aquitaine , Cadouin )
Plages d'écoute radiophonique

CARTE BLANCHE À IRÈNE OMÉLIANENKO De 1981 à 2018, à Radio France, elle est documentariste puis conseillère de programmes. Elle est également présidente d’honneur d’Addor et a été membre de différents jurys : Italia, Europa, Creadoc, Phonurgia Nova, Longueur d’ondes, Muse en circuit, Louis Lumière.

LA GUITARE ET LA FOURCHE Mickaël Diaz, Léo-Polde Poulalion 2024 • 12MIN53 • MASTER SON ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE LOUIS LUMIÈRE Cette pièce dresse le portrait complexe de Loïs, 23 ans, contraint de revenir habiter dans sa ferme natale. Le jeune homme doit jongler entre sa vie artistique à Toulouse et ses responsabilités familiales.

LES PÊCHEURS DE PARIS Coline Gaspard, Gaspard Noack-Wilhelm 2023 • 7MIN26 • MASTER SON ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE LOUIS LUMIÈRE Deux pécheurs parisiens racontent avec humour leur passion dans un lieu souvent hostile à leur pratique.

LES POUPÉES DE MATHIEU Gilles Bechara, Léo-Polde Poulalion 2023 • 9MIN22 • MASTER SON ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE LOUIS LUMIÈRE Mathieu se consacre à sa passion des antiquités. Collectionneur de poupées anciennes, il restaure la porcelaine depuis 20 ans et redonne vie au passé. Réparer les objets lui permet de panser ses propres blessures.

COMMENT VA LA VOIX ? Violette Raineri 2023 • 26 MIN • CE TRAVAIL A REÇU L’AIDE DU MINISTÈRE DE LA CULTURE AUX AUTEURS ET AUTRICES DE PODCAST ET CRÉATION RADIOPHONIQUE. Cette pièce sonore qui se place dans le huis-clos d’un cabinet d’orthophonie. Une immersion à l’écoute du travail de la voix, de la langue et de la mémoire pour questionner: que se passe-t-il quand la voix fait défaut ?

 

CARTE BLANCHE À PHONURGIA NOVA Phonurgia Nova interroge et propage un art sonore multiforme et invente des manifestations à sa mesure pour aller à la conquête de nouvelles oreilles. L’association forme à cette radio qui s’éloigne de la radio de tous les jours pour basculer dans autre chose. Depuis Arles, son rayonnement est national et international. C’est depuis 35 ans un passage obligé pour celles et ceux qui choisissent d’explorer les écritures sonores et singulièrement les possibilités de dévoilement du micro !

LE PASSEUR D’EAU Fabien Arca 2017 • 21 MIN • RÉALISÉ LORS DU STAGE « NOUVELLES FICTIONS SONORES » DE PHONURGIA NOVA Ici la légende du «passeur d’eau » est confrontée au réel des personnes rencontrées le long des berges du Rhône. Entre réel et imaginaire, un document-fiction sur les traces d’un mystère.

LOIRE Sophie Berger 2013 • 50 MIN • PRIX PIERRE SCHAEFFER 2014 «Un jour, j’ai su qu’il fallait que je prenne la route. J’avais 26 ans, je n’avais jamais fait cela, et je ne savais pas ce que j’allais trouver. Je savais juste qu’il fallait que je le fasse. Il fallait que je prenne la route. Ce n’était pas raisonné, ce n’était pas raisonnable, mais je n’avais pas le choix. C’était une urgence. Ça hurlait en moi « prends la route avec tes micros ». Je me suis organisée pour avoir du temps, et dès que j’ai pu : je suis partie. C’était encore l’hiver. J’avais choisi la Loire pour fil d’Ariane. La descendre, de la source à l’estuaire.1000 km à pied, pour rejoindre la ville où je l’avais vue couler étant gamine - Nantes. J’ai coupé mon téléphone, j’ai dit que je ne donnerais pas de nouvelles. J’ai juste pris mes micros en bandoulière, comme un photographe qui ne partirait pas sans son appareil photo - et aussi parce que je partais pour vivre une histoire d’amour avec le fleuve, avec la route, et que je savais que cette histoire, il faudrait que je la raconte. Je n’étais pas en vacances, je n’étais pas en randonnée, je n’étais pas en reportage : j’étais en voyage. Je joignais les villages au rythme de mes pas, je n’avais pas d’horaire, pas de rendez-vous, j’allais au fil des saisons, au fil des hasards et des rencontres de la route. Et mon coeur n’avait jamais battu si intensément.»

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