Nûba d’or et de lumière
Réalisé par Izza Génini
Avec les plus éminents orchestres d’Al-Ala marocaine, accompagnés de solistes virtuoses, le film, en cinq mouvements, montre comment, toutes générations, classes et religions confondues, la "nouba" continue d’élargir le cercle de ses amateurs fervents. À l’image d’un arbre, les branches de la "nouba" sont nourries d’une sève qui, depuis quatorze siècles, monte des confins marocains et des courants venus d’Arabie, grandit dans les cours des califes andalous, se fortifie dans l’Espagne médiévale, se mêle au chant des trouvères et des Sépharades puis, replantée au Maghreb, s’épanouit au Maroc sous le nom d’El-Ala. Naissance, apogée et déclin, les trois temps de la civilisation de l’Andalousie ont laissé leurs traces dans les "Mouachahates" orientaux, les cantigas de Santa Maria d’Alphonse X, dans les chants Sépharades des communautés juives et dans les "sanaat", l’art de la "nouba", telles qu’elles vivent encore au Maroc. Aube, soir et nuit inspirent aux musiciens et aux poètes des "noubas" imprégnées des lumières du jour, habitées par les sentiments et les tempéraments humains, portées par un public et des artistes qui les interprètent de concert dans une vibrante communion