Pologne. Camp de concentration de Sobibor. Wojtek Mazurek, archéologue, et son équipe ressortent des fouilles des milliers d’objets, qui restituent la mémoire des personnes enfermées : bijoux, boîtes, vases, plaques, lettres, cheveux. Montrer les traces de l’extermination incite le spectateur à avoir une relation poignante avec les victimes. L’émotion est continue. En parallèle, sur ce même lieu, le musée-mémorial ouvre ses portes. Moderne, tourné sur le jardin, qui était le baraquement des chambres à gaz, le musée se veut le lieu de la reconnaissance posthume des victimes. C’est aussi l’histoire des Juifs polonais dans l’histoire polonaise.
Les topographies du camp et du musée ainsi que les nombreux témoignages des chercheurs, des architectes, des ouvriers, des journalistes, invitent à un film de transmission. Pas de concurrence entre les deux sites. Au contraire, un prolongement historique qui incite à recréer les conditions de détention du lieu, pour faire sortir de l’anonymat les victimes et perpétrer leur mémoire. Bouleversant.