Nous sommes au nord de l’Espagne sur une petite route tortueuse. Un tunnel, au bout une lumière crue, blanche, nous voilà dans la vallée de la Solana, vallée perdue, désertée, peuplée de souvenirs et de traces.
Nous sommes plongés dans l’Histoire politique et économique de l’Espagne. Une lutte entre deux visions du monde : l’exode rural et la nécessité de valoriser un pays ; partir, rester, revenir... Un lieu où les enjeux sociétaux écrasent les individus, qui finissent par opposer leur volonté de vivre en harmonie.
Nous sommes face à un objet artistique original, presque expérimental. L’image et le son contribuent au trouble du spectateur, face à ces enjeux modernes, notamment écologiques. Quelle place donner aux humains dans ces territoires ? Touchés par le franquisme, la mondialisation, la numérisation du monde, les personnages s’accrochent à une matière vivante, troublante, naturelle. La marche du monde peut se faire sans nous, pouvons-nous vivre sans passé, sans projet d’avenir ?
La vie est là, se faufilant dans les ruines du vieux monde, cherchant un passage, comme une vague entre les pierres, les arbres, les chemins, l’ultime onde…
Nous sommes Ultimas ondas !