Participer au Mois du doc pendant la crise sanitaire
Comment organiser une séance en respectant les mesures sanitaires ? Comment participer au Mois du doc sans organiser de projection collective ? Vous trouverez ici des conseils et informations pour participer durant la crise sanitaire. Créativité, convivialité et solidarité sont plus que jamais au rendez-vous !
PARTICIPEZ !
Afin de continuer à toucher tous les publics, de maintenir le lien social et l’accès à la culture pendant la crise sanitaire, la mobilisation du réseau est indispensable. Images en bibliothèques encourage l'ensemble des structures à participer au Mois du doc, en inventant de nouvelles façons de travailler.
PRENEZ DES PRÉCAUTIONS...
Si vous avez la possibilité de maintenir vos projections publiques, nous vous encourageons cependant à respecter les mesures sanitaires nécessaires. Vous trouverez dans cette page des conseils et informations pour organiser votre projection en respectant les gestes barrières.
RÉINVENTEZ VOTRE MOIS DU DOC !
Si vous ne pouvez pas ou ne souhaitez pas maintenir vos projections collectives, imaginez des alternatives : projections itinérantes, chez l'habitant, diffusion de films en ligne, concours de réalisation de films, entretiens avec des cinéastes écrits ou filmés, sélections de films en VOD valorisées sur votre site, diffusion de documentaires radiophoniques... Montez votre Mois du doc selon vos contraintes et vos possibilités, mais aussi selon vos envies !
D'autres façons de participer
Dans le contexte actuel de crise sanitaire, Images en bibliothèques a décidé d'ouvrir largement les modalités de participation au Mois du film documentaire.
Ainsi, vous pouvez participer comme vous le souhaitez et comme vous le pouvez, sans forcément organiser de projection.
Voici quelques idées :
⦁ séances hors les murs ou projections chez l'habitant, projections itinérantes
⦁ diffusions de films en ligne, sélection de films en VOD ou visibles sur internet
⦁ entretiens avec cinéastes (filmés ou écrits), publication d'un article en lien avec le film documentaire
⦁ jeux concours de réalisation au téléphone portable
⦁ ateliers de réalisation, de montage, de critique ou autre
⦁ organisation d'un club de spectateurs, discussions en ligne à partir de films vus
⦁ mise en ligne de documentaires sonores ou radiophoniques
⦁ etc.
Laissez libre cours à votre imagination et adaptez votre participation à vos moyens et vos possibilités ! L'important est de participer, même de façon modeste !
Focus sur les diffusions en ligne
La crise sanitaire est particulièrement propice à explorer les modes de diffusion en ligne des films ainsi que l'organisation de rencontres avec des cinéastes et intervenants par visioconférence.
Voici des informations nécessaires pour vous accompagner dans cette démarche :
- Pour diffuser un film en ligne, vous devez prendre contact avec le producteur et discuter avec lui des modalités. S'il est d'accord pour cette diffusion, définissez bien le cadre : montant des droits, choix de la plateforme de diffusion (Viméo, La Vingt-Cinquième Heure, etc.), durée de mise en ligne, séance géolocalisée ou non, accès par mot de passe ou non, nombre de personnes à qui vous allez envoyer le lien ou communiquer, etc.
- Vous diffusez vous-même un film en ligne sur une plateforme, avec l'accord du producteur, sachez qu'il n’y a pas d’encadrement juridique concernant le montant des droits de diffusion du film. Cela doit être discuté avec le producteur. Nous encourageons à maintenir les montants des des droits des films pour une séance en ligne par rapport à une projection collective dans un lieu physique.
- Vous pouvez vous appuyer sur des outils clés en main ou des offres de VOD pour réaliser des sélections de films à valoriser auprès de vos publics (La Visionneuse d'Images de la culture du CNC, Les Yeux doc de la Bpi, Tënk, AdavDigital, La Médiathèque numérique, etc.)
- Concernant les rencontres avec des cinéastes ou intervenants par visioconférence, il n’y a pas d’encadrement juridique pour la rémunération. Mais nous vous encourageons à maintenir les montants des rémunérations pour une séance en ligne par rapport à une projection collective dans un lieu physique.
- Lors de votre inscription au Mois du doc, sur votre formulaire d'inscription en ligne il faut que vous choisissiez “événement” et non pas “projection”. Vous aurez ensuite le choix entre différents types d’événements, dont la diffusion en ligne.
- Vous pouvez valoriser les films documentaires déjà accessibles gratuitement et légalement en ligne. Images en bibliothèques a recensé les principaux fonds. Accéder à la ressource
- Vous pouvez valoriser des sélections de films accessibles grâce à des plateformes de VOD. En savoir plus sur les offres VOD de documentaires.
- Vous pouvez organiser des séances virtuelles géolocalisées. Découvrez la plateforme de la Vingt-Cinquième Heure
Focus sur :
Images de la culture : Images de la culture est un catalogue de documentaires géré par le CNC qui comprend environ 2000 films dont 1% de fiction. Le forfait est de 120€ par an. Il permet aux professionnels ,de voir tous les films et de constituer des sélections thématiques à proposer à leurs publics de 10 films. Il est possible de constituer 12 sélections par an. Contact : Alice Guilbaud 01 44 34 35 05
Les Yeux doc : Les Yeux doc est un catalogue national de films documentaires géré par la Bpi qui acquiert les droits pour 10 ans. Contact : Aurélie Solle
Tënk : Tënk est une offre de VàD spécialisée dans le documentaire d’auteur·ice qui fonctionne par abonnement payant. Contact : Florian Cordier chargé de relation client : florian.cordiertenk.fr (florian[dot]cordier[at]tenk[dot]fr)
La Vingt-Cinquième Heure : séances géolocalisées et rencontres participatives en ligne
La Vingt-Cinquième Heure un dispositif de diffusion de films avec géolocalisation. Il s’agit de recréer une “salle virtuelle” pour les salles qui ne peuvent pas organiser de séance dans leur établissement.
La plateforme gère la billetterie avec un système de reversement des droits (40% pour la salle de cinéma, 40% pour le distributeur et 20% pour la La Vingt-Cinquième Heure ). Il existe également un dispositif pour les séances non commerciales. Dans ce cas, les lieux négocient en amont avec la production les droits du films que la plateforme facture à l'ayant droit pour la mise en ligne du film et la création de la salle virtuelle.
La plateforme prévoit la rémunération des cinéastes ou intervenants en augmentant d'1€ par spectateur le prix de la place. Pour les séances gratuites, l'organisateur paye la rémunération directement au cinéaste.
À la fin de la séance, lil est possible d'organiser des rencontres virtuelles. Le débat peut être animé par un·e responsable de salle ou de médiathèque. En plus de cet accompagnement par visioconférence, il existe un système de messagerie en direct auquel on peut avoir accès depuis son téléphone pour participer au débat.
Il est possible d'envisager des séances hybrides, mi-présentielles, mi virtuelles qui mutualisent la rencontre à l'issue de la diffusion du film.
Par ailleurs, la plateforme dispose d’un catalogue de 150 films, qui regroupe des films sortis récemment et dont les droits sont négociés pour des diffusions en ligne. Ce qui n'empêche pas la possibilité de projeter des films qui ne sont pas dans ce catalogue.
Contact : Guilhem Olive : guilhem25eheure.com (guilhem[at]25eheure[dot]com)
Nous vous invitons à consulter le compte-rendu en téléchargement ci-contre de la réunion du 15 septembre sur les diffusions en ligne.
RESSOURCE COMPLÈTE À LIRE ICI
(document élaboré et partagé par La Cinémathèque du documentaire, suite aux deux réunions-formation sur les diffusions en ligne des 6 et 12 novembre 2020)
Projections hors les murs et chez l'habitant
Si vous ne pouvez pas organiser de projection dans votre établissement, pensez aux projections hors les murs !
SOLLICITER UN LIEU PARTENAIRE :
Vous pouvez solliciter des structures proches sur votre territoire pour voir si elles peuvent accueillir vos séances. Le Mois du doc favorise la solidarité entre les lieux, appuyez-vous sur la force du réseau !
En cas d'accueil des séances dans un lieu partenaire, pensez à déterminer en amont les conditions et toutes les questions d'organisation (coût de l'utilisation de la salle ou partage des recettes, caler les essais techniques, accueil du public, rangement de la salle, visibilité du partenaire dans la communication, etc.).
PROJECTIONS DANS LA RUE, À LA FERME, DANS UNE ÉGLISE, DANS UN GARAGE...
Vous pouvez organiser des projections dans la rue si le temps vous le permet ou investir des lieux aussi originaux que des fermes, des églises... Ce type de projections dans des lieux aussi originaux permet de déplacer le regard sur les films et d'instaurer un autre rapport avec les spectateurs, les partenaires et le territoire. Cela suppose tout de même un temps de préparation à ne pas négliger.
Nous vous encourageons à lire les documents en téléchargement ci-contre. Quelques conseils pratiques :
- Adaptez le choix du film à la nature du lieu, afin de rendre cohérente la séance (un film sur le monde paysan dans une ferme par exemple...).
- Prévoyez du matériel spécifique : un vidéo-projecteur, une enceinte pour le son, un écran, une lampe torche, des rallonges électriques, des rideaux occultants.
- Soyez vigilant au son (en particulier dans une église). La réverbération du son peut empêcher la bonne compréhension des dialogues, privilégiez un film avec peu de dialogues.
- Pensez à la façon de faire le noir. En extérieur, prévoyez la séance à la tombée de la nuit et éviter de vous situer proche d'une source lumineuse importante.
- Adaptez l'horaire de la projection à l'environnement. Par exemple, évitez les bruits que peut faire une activité qui a lieu à côté de la salle à une heure particulière.
- Prévoyez au moins une 1h30 d'installation sur place en ayant prévu en amont les problèmes qui peuvent se présenter dan la salle ou alentour (nature du sol, fenêtres non occultantes, etc.). Soyez vigilant sur la sécurité du lieu et à l'orientation du public sur place.
- Soignez l'accueil du public en intégrant la découverte du lieu.
PROJECTIONS CHEZ L'HABITANT :
De nombreuses structures (associations, médiathèques, foyers ruraux...) organisent des séances directement chez l'habitant. Ces expériences sont riches et passionnantes... Co-construites et co-organisées avec les habitantes, elles permettent de tisser des liens très forts avec les publics, et d'opérer un glissement dans le rapport aux oeuvres. Elles demandent cependant un travail de préparation et un investissement à ne pas négliger.
Nous vous encourageons à lire les documents en téléchargement ci-contre. Quelques conseils pratiques :
- La mise en place de séances chez l'habitant peut se faire par une communication de votre part (appel à participation) ou par le bouche-à-oreille.
- Le choix du film est à discuter avec l'habitant qui accueille la séance. Cette collaboration est importante pour que l'hôte puisse s'emparer du projet et que le dispositif soit réussi.
- C'est souvent à l'hôte de réunir le groupe de spectateurs. La jauge peut être limitée à une douzaine de personnes ou moins (en fonction du lieu) ou non. C'est un point à déterminer en amont.
- L'organisation de ces séances nécessite un investissement en matériel : un vidéo-projecteur, une enceinte pour le son, un écran.
- Pensez à vous acquitter des droits des films, qui sont à votre charge (et non à la charge de l'habitant !). Très souvent, il est possible d'obtenir un tarif assez bas, voir la gratuité, étant donné la jauge très réduite.
- La convivialité est importante. La plupart des séances chez l'habitant sont accompagnées d'apéritifs et/ou repas.
- Prévoyez de faire une réunion préparation sur place avec l'hôte afin d'étudier les lieux et déterminer le dispositif de projection (où placer l'écran, où s'assoient les spectateurs, etc.). Ensemble, vous pourrez déterminer si la projection peut avoir lieu dans le salon, dans le jardin, dans la grange... et le nombre de spectateurs pouvant participer.
- Soyez présent lors de la projection. Vous pouvez aussi inviter le réalisateur pour participer à la discussion. Dans ce cas-là, nous vous encourageons à le rémunérer.
- Soignez l'accueil du public en intégrant la découverte du lieu.
PROJECTIONS ITINÉRANTES :
Certaines personnes explorent les projections itinérantes, dans la rue. Ces expériences désacralisent et "dé-verticalisent" la projection de cinéma et permettent un rapport moins descendant, plus collaboratif, avec les publics.
Nous vous encourageons à lire les documents en téléchargement ci-contre. Quelques conseils pratiques :
- Investissez dans un matériel transportable léger et autonome (Pico projecteur fonctionnant sur batterie, enceintes sans fil). La projection peut se faire sans écran, sur les murs.
- Préparez bien en amont votre projet : choix des films (courts métrages ou extraits de films). La durée conseillée de la projection itinérante est de 1h30 maximum comprenant les temps de balade et de discussion, donc prévoyez une demi-heure de films.
- Elaborer votre projet et sa cohérence globale, ainsi que sa scénographie (avec une thématique ou non, dispositif de médiation mis en oeuvre, choix du parcours, faire intervenir de la musique ou de la danse durant le parcours, etc.).
- Pensez à communiquer pour faire venir les gens, sachant le groupe de spectateurs peut grossir au fur et à mesure de la trajectoire.
- Soignez la médiation, ce type d'événement est collaboratif et il est intéressant de faire participer les gens.
- Choisissez le lieu (ou les lieux) de projection et la promenade, et étant attentif aux conditions de lumière et de son.
- Faites une demande d'autorisation de projection à la mairie en signalant votre itinéraire.
Benoit Labourdette (cinéaste, pédagogue et spéciliste en éducation aux images et innovation numérique), explore largement ces expériences. Retrouvez sur son site les expériences menées avec différents partenaires.
Vous pouvez consulter le compte-rendu en téléchargement ci-contre de la réunion du 22 septembre sur les projections hors les murs et chez l'habitant.
Conseils pour l'organisation des projections publiques
Voici quelques conseils pour organiser votre projection dans de bonnes conditions en cette période de crise sanitaire...
Tout d'abord, nous vous encourageons à vérifier si votre territoire est classé en "zone d'alerte" et quelles sont les mesures et restrictions en vigueur. Site du gouvernement
- RESPECTEZ LES GESTES BARRIÈRES :
- Le port du masque est obligatoire, tant pour les organisateurs que les spectateurs et les invités. Nous vous conseillons d'avoir un lot de masques à disposition en cas de nécessité.
- L'hygiène des mains est importante. Mettez à disposition de tous du gel hydroalcolique ou la possibilité de se laver facilement les mains.
- Il est nécessaire de respecter une distanciation physique d'au moins un mètre entre les personnes. Pour cela, vous pouvez espacer les spectateurs par un siège libre.
- Soyez vigilant sur l'hygiène des lieux. Pensez à mettre à disposition de poubelles (notamment pour les masques et mouchoirs usagés), aérer au maximum les espaces.
- Les points de restauration ou buvette sont considérés comme des lieux à fort risque de propagation du virus, aussi il est vivement déconseillé d'organiser des buffets ou cocktail à l'issue des projections.
- Lors des discussions, pour la circulation du micro dans le public, pensez à désinfecter avec une lingette le micro après chaque prise de parole, ou bien ne donnez pas le micro mais orientez-le vers la personne qui souhaite intervenir ou poser une question. Sinon, l'animateur de la discussion peut aussi reformuler la question lui-même au micro.
- PRÉVOYEZ DÈS A PRÉSENT UN PLAN B EN CAS D'ANNULATION :
Nous vous conseillons d'anticiper le risque d'annulation de vos séances, dans le cas où la crise sanitaire s'aggraverait. Prévoyez d'en parler avec vos partenaires, les producteurs des films, les cinéastes et invités... afin que vous soyez tous d'accord sur la marche à suivre en cas d'annulation.
Les questions qui se posent sont principalement : maintien ou non du paiement des droits du film, maintien ou non de la rémunération des intervenants, indemnisation ou non de la location de la salle, etc.
En cas d'annulation des séances, nous vous encourageons à étudier d'autres alternatives (séances hors les murs, diffusions en ligne...).
En cas d'annulation des séances, nous encourageons le maintien du paiement des droits et rémunérations, si cela vous est possible.