Université permanente de Paris

Dans leur approche respective du monde marin, Jean Painlevé est le représentant d’une science à la fois innovante, truculente et ludique, Mario Ruspoli un anthropologue audacieux porté par un souffle épique et humaniste. Tous les deux, au-delà de leur objet maritime, se comportent comme des conteurs et des poètes. La fantaisie visuelle, parlée et musicale de Jean Painlevé est un bonheur pour les yeux et les oreilles, jouant avec l’anthropomorphisme inhérent au cinéma animalier, se centrant souvent sur les vies amoureuses et sexuelles des bêtes. Les Hommes de la baleine et Vive la baleine de Mario Ruspoli apparaissent comme un diptyque, le premier constitue un hommage à la pêche traditionnelle au cachalot, le second rend quant à lui hommage aux proies, avec une dimension de repentir pour la faune violentée par la cruauté de l’homme.

Science, aventure et spectacle Dans les premiers temps du cinéma, des opérateurs étaient envoyés aux quatre coins du monde pour en ramener des images et les mettre à disposition des yeux du public. Le cinéma comme connaissance du monde s'affirmera plus encore pour témoigner des modes de vie, des explorations les plus aventureuses, entre intérêts scientifiques et sens du risque ainsi que du spectacle. Conférence de Nicolas Guiliani suivie de la projection du film : Les Rendez-vous du diable d'Haroun Tazieff.

La conférence est suivie de la projection du film Les Rendez-vous du diable de Harun Tazieff

Voyages dans le temps Comment le cinéma documentaire, dont l'acte se fait au présent, peut-il témoigner du passé, remonter vers les origines ? C'est un terrain privilégié pour le documentaire qui peut se reposer sur différentes sources : la parole (des témoins, des spécialistes), les vestiges, l'utilisation des archives. Certains de ces films offrent de grandes méditations sur l'Histoire du monde, mais aussi sur les origines du cinéma.

Conférence de Nicolas Guiliani suivie de la projection du film : La Grotte des rêves perdus (Cave of Forgotten Dreams) de Werner Herzog.